Les technologies numériques et la connectivité constituent la clé qui permet de libérer le véritable potentiel des jeunes Africains. En offrant de nouvelles possibilités d’apprentissage aux jeunes Africains et en permettant aux enseignants de communiquer avec les élèves des communautés les plus reculées et rurales, ces ressources jouent un rôle essentiel dans l’amélioration des systèmes éducatifs africains. Toutefois, elles ne peuvent contribuer à l’atteinte de cet objectif que si les mécanismes et les politiques de soutien adéquates sont en place. Telle est l’une des principales conclusions d’une nouvelle étude menée par le groupe Vodacom, Vodafone et Safaricom, en partenariat avec la Fondation Nelson Mandela. Le document de recherche, intitulé « Comment les technologies numériques peuvent transformer l’éducation en Afrique subsaharienne », analyse l’état actuel de l’éducation sur le continent. Il montre comment les technologies numériques et la connectivité, associées aux cadres réglementaires nécessaires et au soutien des gouvernements et des parties prenantes de l’industrie, peuvent être exploitées pour réduire les obstacles à l’éducation sur le continent.
Le rapport de recherche souligne que l’accès à l’éducation a fortement augmenté en Afrique au cours des 50 à 60 dernières années mais que, malheureusement, cette augmentation de l’accès ne se traduit pas pour autant par une amélioration de la qualité de l’enseignement dispensé. Lorsqu’ils sont associés à une connectivité abordable et fiable, les outils et technologies numériques offrent une solution rentable et évolutive à ce problème en permettant aux jeunes d’entrer en contact avec des éducateurs hautement qualifiés qui peuvent les aider à traduire le contenu éducatif en connaissances utiles. « Nous en avons été les premiers témoins grâce à notre écosystème de projets et d’initiatives dans le domaine de l’éducation, qui visent à fournir un accès à des ressources éducatives de qualité, à soutenir l’apprentissage à distance et à améliorer l’expérience éducative globale des enseignants et des apprenants dans certaines des communautés africaines les plus démunies », a déclaré Shameel Joosub, PDG du groupe Vodacom.
Notre programme Vodacom e-School en est un excellent exemple, a-t-il ajouté. L’initiative promeut l’éducation numérique en offrant un accès gratuit à une éducation de qualité pour les élèves de la maternelle à la classe de terminale. Cela comprend l’accès à du matériel d’apprentissage numérique (comme des manuels interactifs, du contenu multimédia et des évaluations), à d’autres ressources pédagogiques et à des services de soutien. La plateforme est disponible gratuitement sur les appareils mobiles et de bureau pour tous les clients de Vodacom.
« L’accès à une éducation de qualité est essentiel pour lutter contre les cycles intergénérationnels de pauvreté et d’inégalité. Nelson Mandela a toujours souligné l’importance de l’éducation, non seulement pour l’accomplissement personnel et la transformation individuelle, mais aussi pour faire évoluer la trajectoire de la société vers l’équité, la justice et une dignité partagée », a déclaré le professeur Verne Harris, PDG par intérim de la Fondation Nelson Mandela.
S’il est certain que ces innovations numériques ont le potentiel de transformer totalement l’éducation africaine, un certain nombre d’obstacles à l’accès au numérique empêchent les jeunes Africains d’en tirer le meilleur parti. Pour le professeur Jonathan Jansen, expert en éducation de renommée internationale et l’un des auteurs du document de recherche, ces obstacles vont du manque d’électricité fiable, de l’assistance technique limitée et de l’accès médiocre à l’internet aux barrières linguistiques, à l’instabilité politique et aux normes sociales restrictives. Mais avec les politiques, les infrastructures et les investissements appropriés, la numérisation peut offrir de nouvelles opportunités aux jeunes Africains leur permettant de profiter d’un avenir plus équitable, plus durable et mieux connecté, a-t-il déclaré.
« Chacun de ces obstacles peut être surmonté grâce à des partenariats, des interventions et des écosystèmes appropriés. Il est important de noter que la levée de ces obstacles exige l’engagement politique et le soutien des gouvernements afin de garantir que les mécanismes mis en place sont appropriés, c’est-à-dire qu’ils répondent aux besoins des apprenants et des éducateurs africains là où ils se trouvent », a poursuivi le professeur Jansen.
Concrètement, cela signifie qu’il faut élaborer et mettre en œuvre des réglementations qui soutiennent l’éducation numérique, établir des partenariats stratégiques et investir dans l’infrastructure numérique. En outre, les gouvernements africains doivent favoriser les projets d’éducation numérique à petite échelle et faire un effort concerté pour transformer la formation des enseignants afin qu’elle réponde aux exigences de l’apprentissage numérique.
Le défi qui nous attend est sans aucun doute ardu, a confirmé Joosub. « Il est essentiel que nous prenions le temps de comprendre l’environnement économique, social et politique de l’Afrique afin de pouvoir réunir les bonnes parties prenantes – des hauts responsables des gouvernements aux étudiants dans les salles de classe des coins les plus reculés de notre continent – pour trouver des solutions. Ce faisant, nous pouvons nous unir pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes collectivement confrontés et faire en sorte que nos jeunes soient dotés de tout ce dont ils ont besoin pour apporter une valeur ajoutée à leurs communautés et participer correctement à l’économie numérique. »