Un hommage sera rendu à l’ex président de l’Association des mandingues du Sine-Saloum, feu Serigne Lamine Biaye, à l’occasion de la Nuit du Destin ou ‘Laylatul Khadr’, ce jeudi 4 avril. La cérémonie religieuse aura lieu au quartier Touba Ndorong. Une nuit si chère à feu Serigne Lamine Biaye qui s’est évertué à la vivifier durant toute sa vie. Après sa disparition, ses descendants et l’ensemble de la communauté mandingue perpétuent la tradition en accueillant les musulmans venant des régions de Fatick, Tambacounda, Dakar et de la Casamance naturelle. Depuis plus de deux semaines, ils sont en pleine préparation pour la réussite de l’évènement.

« Depuis plus de 25 ans, Serigne Lamine Biaye célébrait Laylaotul Qadri, sur ordre de Serigne Mountakha Diakhaté, son guide religieux à Touba Mbacké. La Nuit du Destin est la meilleure des nuits du mois du Ramadan durant laquelle, le Coran a été envoyé par Dieu aux hommes. Et ce sera l’occasion pour nous de parler de la vie et l’œuvre de feu Serigne Lamine Biaye », a souligné El Hadj Gaoussou Biaye, porte-parole de la famille.

Serigne Lamine Biaye, né en 1944 dans le village de Boudhié Singhère, commune de Djirédjié (région de Sédhiou), a servi dans l’administration sénégalaise jusqu’à sa retraite. Il était un musulman avant d’être un fervent talibé mouride. Il donnait régulièrement le « hadiya » (don pieux) aux fils et petits-fils de Khadimou Rassoul, fondateur du Mouridisme. Il achetait des bœufs et autres lors du magal de Touba, selon son fils El Hadji Gaoussou Biaye.

Pour Kékoye Sané, un des premiers qui a été accueilli par le défunt, ce dernier a toujours mis l’humain au cœur de toutes ses actions. Il ne pouvait dire non à une sollicitation. Pour son cousin, Idrissa Biaye, c’était tout simplement un homme généreux, parmi les premiers à accueillir les mandingues venant des autres contrées du pays voire de la sous-région (Guinée Bissau, Gambie…). La preuve qu’il était toujours attaché à œuvrer pour Dieu en respectant les recommandations du Saint Coran.

Ndiaye Kébé BIAYE

(Correspondant à Kaolack)