Exposant ce samedi sur le modèle économique du football local lors d’un panel organisé par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), Massata Diack a révélé avoir proposé aux autorités concernées un business plan qui pourrait, à terme, rapporter 3 milliards FCfa par an rien que pour le football local.

Pour le directeur général de Pamodzi, agence de marketing ayant accompagné la campagne glorieuse des Lions en 2002, beaucoup de propositions sont faites mais l’heeure est aux actes car on a raté beaucoup de choses entre 2021 et 2022 avec le sacre historique à la CAN et le Mondial au Qatar. Il a auparavant constaté qu’avec l’aide du diffuseur, 2sTv, il y a une attractivité beaucoup plus importante. Mais l’équilibre reste fragile, surtout avec les pratiques occultes, la fraude sur l’âge, les contestations des décisions arbitrales et la violence. Un lot de problèmes récurrents qui freinent l’envol du foot local, a laissé entendre le fils de feu Lamine Diack, ancien patron de l’athlétisme mondial.

« La FSF doit être le premier investisseur »

Lors des échanges, le financier de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Mapathé Gaye, a précisé qu’au lieu de 600 millions évoqués par le panéliste, plus d’un milliard de francs Cfa ont été injectés rien qu’en 2022. Et ce, compte non tenu des frais d’arbitrage et aux charges. Saisissant la balle au rebond, M. Diack indique que cela ne représente pas 1 % des chiffres générés durant la période (au moins 32 milliards FCfa).

A ses yeux, en attendant l’Etat, la FSF doit être le premier investisseur du foot local. Car ce n’est pas motivant de se retrouver avec 20 millions, qu’on a du mal à recouvrer, après un sacre en L1. Pourtant, au Cameroun, a-t-il rappelé, chaque club de L1 empoche 48 millions. « Le sport de haut niveau, c’est la motivation financière », a-t-il, insisté au moment d’inviter à la mutualisation des efforts en proposant des packages d’autant que la Ligue Pro est un démembrement de la FSF.