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Emigration irrégulière : le candidat Mame Boye Diao propose un conseil présidentiel

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Dans un entretien avec Emédia, le candidat à la présidentielle El Hadj Mamadou Diao dit Mame Boye Diao a abordé la lancinante question de l’émigration irrégulière et son lot de morts. Le maire de Kolda s’est d’emblée incliné devant la mémoire des Sénégalais et des Africains qui ont disparu en mer et parfois dans le désert ou qui sont même prisonniers en Libye qui y subissent des sévices terribles.

Constatant que c’est la quête d’un mieux-être qui les a amenés à braver la mer et malheur, il trouve que cette situation qui a atteint son paroxysme cette année mérite qu’on s’arrête et qu’on en parle sérieusement. « J’ai invité les pouvoirs publics à se poser c’est-à-dire au besoin par un conseil présidentiel ou un conseil interministériel qui puisse spécifiquement s’occuper de cette question-là. Les mesures qui ont été prises continuent de montrer leur inefficacité. Parce que ce n’est plus un phénomène de départ massif voulu mais c’est comme si c’est un phénomène de mode. Mais il y’a des raisons historiques et il ne faut pas les oublier », a laissé entendre le promoteur de la « Coalition pour un Sénégal nouveau ».

« Nos potentiels en matière d’élevage, d’agriculture, de pêche et d’artisanat ne sont pas pris en compte »

L’ex directeur de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) de ramener les choses dans leur contexte : « D’habitude, les flux migratoires sont des phénomènes mondiaux connus. L’Europe a été le plus grand exemple en venant en Afrique puis en Amérique. Mais la cause de la migration est toujours connue. Soit il y’a des causes économiques donc une absence de réponse des politiques publiques par rapport aux préoccupations des jeunes en matière d’emploi soit une question lancinante qui a trait aux libertés. Pour les solutions, il faut connaître d’abord les populations qui sont en train d’émigrer. Pour pouvoir donner des réponses il faut savoir en faire une typologie. C’est pourquoi, je dis qu’il faut une réflexion plus globale. Il ne faut pas en faire uniquement une question du gouvernement. Ce n’est pas possible. Il faut régler les questions économiques. »

M. Diao reconnaît que le régime en place a beaucoup fait mais les « potentiels en matière d’élevage, d’agriculture, de pêche et d’artisanat ne sont pas pris en compte dans l’élaboration des réponses appropriées qui puissent permettre que ces secteurs soient pourvoyeurs d’emploi ». « Beaucoup de stratégies qui ont été mises en place en matière d’emploi prennent en compte très souvent ce que j’appelle l’environnement formel ou l’éducation formalisée française alors que notre potentiel peut ne pas obéir à ce carcan-là. Donc si on doit donner une réponse économique qu’on s’intéresse à ces secteurs-là et qu’on crée tout ce qui est mécanismes de renforcement qui permettent l’autonomisation dans leur activité, la production à grande échelle et certainement la commercialisation. Il faut mettre ces secteurs dans des mécanismes de performance. Il faut aussi qu’on ose affronter nos homologues européens les yeux dans les yeux. Une politique migratoire doit être organisée. Ils ne peuvent pas à bon droit venir dans nos pays comme ils veulent et qu’ils puissent créer des critères tristiques à la limite très répressifs d’émigration. Je suis pour la réciprocité. Il faut donner des réponses fermes », a-t-il terminé.

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