Président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), Djibril Wade a apprécié l’engouement dans les stades durant la première partie de saison. Il a tout de même émis des réserves quant à la phase retour qui dépend de la tension socio-politique née du report de l’élection présidentielle.

« On a très tôt démarré car on avait prévu la Coupe d’Afrique (13 janvier – 11 février 2024). Tout s’est bien passé lors des 12 journées. Pendant la CAN, on a joué une partie de la Coupe de la Ligue et terminé la phase aller. Malheureusement, il y a eu des éléments sociaux (manifestations contre le report de l’élection présidentielle) qui ont bouleversé le championnat et les lendemains ne sont pas encore certains. Ce qui est sûr, c’est qu’on va terminer à la fin du mois de mai, au plus tard dans la première semaine du mois de juin. Du point de vue des clubs qui doivent aller en Afrique, on va tout faire pour terminer dans la première semaine du mois de juin. On a eu des améliorations avec des changements qui sont intervenus entre les deux saisons. On a changé beaucoup de choses au niveau des textes. Le public est entrain de revenir, même si tel n’est pas le cas aujourd’hui (match Dakar Sacré-Cœur – Sonacos : 0-1). Ça se voit à travers les statistiques de la billetterie. »

La paix au Sénégal pour un environnement du football sain

« On a fait le bilan de la première phase et il y a une amélioration. Maintenant, on entame la phase retour. On ne peut pas prévoir avec ce climat qui prévaut au Sénégal. Quelque soit la situation, on va terminer la saison. C’est-à-dire le championnat et la Coupe du Sénégal pour mettre à l’aise les équipes qualifiées en compétitions africaines. Au pire des cas, sacrifier peut être la Coupe de la Ligue. Maintenant, on souhaite que la paix règne pour que l’environnement du football soit sain. »

Le Ramadan et la programmation des matchs

« On souhaite avoir des stades conviviaux. On a un problème d’infrastructures dans les régions et cela doit être pris en compte dans la programmation des matchs. Aujourd’hui, on joue à 16 heures et il y a des moments où on ne pourra pas le faire. Il faut de la lumière dans les stades aussi et tout cela dépend de la commune, de l’Etat et non de la Fédération. On est entrain de tracer les liens pour les voir, discuter avec eux pour qu’ils puissent intervenir au niveau des infrastructures sportives. Malheureusement, on est obligé de jouer aux heures habituelles dans beaucoup de stades car il n’y a pas d’éclairage. On va continuer ainsi mais pour l’année prochaine, le Ramadan sera calé en milieu de saison, on pourra donc observer une trêve. Mais là, avec le retard, on est obligé de jouer durant cette période de jeun. »