You are currently viewing Concession des chantiers de réparations navales de Dakar : jeu d’intérêts autour d’un patrimoine de 80 milliards FCfa

Concession des chantiers de réparations navales de Dakar : jeu d’intérêts autour d’un patrimoine de 80 milliards FCfa

  • Auteur/autrice de la publication :

C’est un grand jeu d’intérêts autour de la concession des chantiers de réparations navales de Dakar. L’Obs a levé un coin du voile sur les lobbies politico-économiques qui s’intéressent à ce patrimoine estimé à environ 80 milliards de francs Cfa. Ce, à moins de deux mois (24 juin 2024) de l’expiration des 25 ans de convention de concession alors attribuée à Dakarnave, un groupe portugais qui s’active pour ne pas lâcher le morceau. Mais c’était déjà plié avec la lettre du Premier ministre d’alors, Amadou Ba, qui avait fait constater que « Dakarnave n’avait pas respecté l’esprit et la lettre de la convention ».

Face aux enjeux de cette concession et la suspicion qui enfle, le nouveau régime s’est voulu très attentif à ce dossier signé durant la dernière semaine du pouvoir de Macky Sall en faveur du groupe sénégalo-turc DakarNaval-Ozata Shipyard, qui a fait « l’offre la plus alléchante et qui défend au mieux les intérêts du Sénégal ».

D’après L’Obs, le président Bassirou Diomaye Faye, quelques jours après sa prise de fonction, a convoqué l’ancien ministre des Pêches, Pape Sagna Mbaye, et le directeur général de la Société des infrastructures de réparation navale (SIRN), Serigne Saliou Samb, au Palais de la République. En présence du Premier Ousmane Sonko, tous les contrats lui ont été remis par le ministre sortant. Ce qu’il a transmis au nouveau ministre pour le suivi de l’affaire, en contentieux devant l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). C’est le consortium Damen-Atmar-Maritalia qui a saisi le gendarme des marchés publics pour contestation de la procédure. L’ARCOP a prononcé la suspension provisoire et a demandé des éléments d’informations à la SIRN. Mais la saisine n’a pas de chance d’aboutir, compte tenu du caractère « Secret défense » de la convention qui exclut l’ARCOP de son champ de compétence et d’application.

Laisser un commentaire