Moustapha Gaye a commencé hier, au stadium Marius Ndiaye, sa préparation à l’Afrobasket féminin prévu à Kigali, au Rwanda, du 28 juillet au 6 août 2023. Le coach des Lionnes s’est aussi prononcé sur sa présélection.
« Cette liste a été préparée depuis deux ans, depuis notre dernier match où on a eu des certitudes sur la reconfiguration, des manquements qu’il y a eu. On assume ce résultat et on va essayer de trouver les voies et moyens pour mettre le Sénégal sur le bon chemin parce que la 4e place n’était pas conforme à notre potentiel. En 2022, on a organisé un camp d’entraînement avec tous les jeunes espoirs qui avaient entre 18 et 25 ans. On a travaillé durant trois semaines. Et c’était une première évaluation sur le potentiel de jeunes qu’on a. On avait sélectionné des locales comme des expatriées qui sont partout dans le monde. Après, les joueuses étaient en observation depuis leurs clubs et c’est ce qui nous a permis de sortir aujourd’hui une liste de 19 joueuses. »
« Les raisons de l’absence de Binetou Diémé, Mame Marie Sy, Maimouna Diarra… »
« Dans cette liste, il y a des entrées, des sorties, des absences comme Binetou Diémé que j’ai contactée et qui m’a dit avoir arrêté de jouer. Chapeau vraiment pour elle ! On a passé ensemble des années et elle nous a valu beaucoup de satisfactions. Mame Marie Sy, pour des problèmes familiaux, elle ne peut pas être là. Maimouna Diarra, même si elle ne l’a pas dit publiquement, avait annoncé sa retraite internationale dans le vestiaire lors du dernier Afrobasket. »
« Je me suis excusé auprès de Aya Traoré »
« J’ai dit à Aya Traoré, dans un appel téléphonique, que j’ai beaucoup regretté son absence en 2021. C’était un choix malheureux que j’avais fait et je m’en suis excusé. C’est une icône qui méritait un meilleur traitement. Et j’assume cette erreur. Elle est restée compétitive, elle est restée dans son coin sans faire de bruit. L’équipe a besoin d’une joueuse comme elle dans son secteur. J’ai dit la même chose à Fatou Dieng, on a besoin de leur expérience. Elle a joué l’année dernière en national 1 en France. Cette année, elle a évolué en première division en Suède et je la suivais régulièrement. C’est ce qui explique leurs retours. Kalsoum Touré n’était pas là en 2021. Cette année, je l’ai rassurée. Aminata Fall a fait une excellente saison en national, c’est une bonne intérieure qui est capable de jouer, dos comme face au panier. Sokhna Lika sortait de maternité. C’est une joueuse de rupture qui n’a jamais peur et qui peut beaucoup aider l’équipe. »
« A Yacine Diop de montrer qu’elle peut être dans la liste finale »
« J’aurais souhaité qu’elle ne reste pas deux ans sans jouer. Je la connais depuis qu’elle était très jeune au lycée Maurice Delafosse. Je connais son tempérament, sa forte personnalité. C’est vrai que quand on sélectionne une joueuse, tout le monde a son avis et je respecte celui de chacun. Mais dans le secteur où elle évolue, elle peut beaucoup nous aider. Yacine n’a jamais peur et quel que soit la situation, elle est toujours là pour apporter. Ce qu’il faut préciser, c’est qu’on est en présélection. On n’a pas encore la liste de 12. C’est à elle de nous montrer qu’elle peut être dans la liste finale. Elle sait le faire maintenant on va voir comment elle va se comporter dans l’équipe. On a confiance et je souhaite vraiment qu’elle soit apte pour être dans le groupe pour l’Afrobasket.
« Il n’y pas de quota de joueuse locale »
« L’année dernière, on avait appelé les meilleures joueuses locales, 8 ou 10. On les a évalués et on sait ce qu’elles valent. Elles sont de bonnes joueuses. Entre-temps, l’As Ville de Dakar est partie en compétition (Africaine) en club et on a vu le comportement des unes et des autres. Tout est dans l’évaluation. J’ai beaucoup de respect pour les joueuses locales. En 2021, on en avait 4 dans le groupe. Mais il n’y a pas de quota entre joueuses locales et expatriées. Ndeye Sène était tout le temps en équipe nationale alors qu’elle évoluait dans le championnat local. Vous avez une fille comme Couna Ndaw. Je l’adore, elle a été 3 fois Reine du championnat. Mais pendant un an, elle a été moins performante que les années passées. »
« Manquer de respect à l’Ouganda serait dangereux »
« Manquer de respect à l’Ouganda serait dangereux. C’est un pays qui investit beaucoup dans le basket féminin, qui a un potentiel athlétique énorme. Maintenant, penser que c’est un duel entre le Sénégal et le Mali serait une erreur. Il faut tout faire pour gagner la première place et se qualifier en quart de finale. L’objectif, c’est le podium. Ce qui ne veut pas dire la première place. Même si on ne peut pas être le Sénégal et se contenter d’une troisième place. On est très ambitieux. On a des filles qui ont été championnes et qui sont là pour guider les plus jeunes vers le succès. On parle des anciennes mais on a beaucoup de jeunes qui peuvent nous valoir beaucoup de satisfactions. C’est pourquoi, on n’avait dit que le processus de rajeunissement est irréversible. »
