En marge du placement sous écrous des six éléments du commissariat de Police de Pikine, inculpés par le procureur du Tribunal de Pikine-Guédiawaye, pour le meurtre présumé de Seydina Mouhamed Diop, l’acolyte du défunt, Mamadou Diagne, arrêté en même temps et sévèrement bastonné dans la nuit du 19 au 20 mars dernier, a été jugé hier pour les faits d’offre et cession de chanvre indien, rébellion et détention d’arme blanche.

Ce tôlier domicilié au quartier Guinaw-Rails informe qu’il faisait 19h passées, au moment de la rupture du jeûne, quand le véhicule de patrouille de la Police de Pikine est venu les trouver, lui, le défunt Seydina Mouhamed et un nommé Ndéné dans la chambre d’un ami commun, au quartier Darou Salam 2. Selon lui, les éléments ont commencé à fouiller un peu partout.

Devant leur résistance, ils ont aspergé un produit gazeux avant de la ferme. A la réouverture de la porte, Ndéné ayant réussi à s’échapper, seuls lui et Seydina ont été appréhendés, solidement menottés et jetés dans la fourgonnette. Direction l’Arène nationale pour une bastonnade en règle à l’abri des regards. « C’est avec d’horribles blessures que nous avons acheminés au commissariat de Police de Pikine », renseigne-t-il. Il faisait 2h du matin. Ensuite, il n’a plus revu le défunt, entretemps évacué à l’hôpital puis ramené en détention. Le Tribunal, dans son délibéré, a relaxé Mamadou Diagne au bénéfice du doute.