Sa condamnation n’est pas encore définitive. Dans le dossier l’opposant au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, jugé hier en Appel, Ousmane Sonko a la possibilité de se pourvoir en Cassation pour contester le verdict le condamnant à six mois avec sursis pour diffamation et injure publique. Mais à l’état actuel de la procédure, le leader de Pastef est exclu de la course pour l’élection présidentielle de 2024.

Dans ce cas de figure, quelle alternative pour le parti arrivé troisième aux joutes de 2019 ? A Pastef, le débat ne se pose pas. Mais pour le journaliste-analyste politique, Cheikh Yérim Seck, s’il s’agit d’un parti organisé qui fonctionne normalement, ils vont sûrement s’y préparer. Et le choix à faire entre Bassirou Diomaye Faye et Biram Soulèye Diop risque de créer des remous. Car, dit-il, le maire de Ziguinchor est l’unique élément fédérateur. Que s’il n’est pas candidat, la base va exploser et aller dans tous les sens.

Selon lui, ce n’est pas possible que le Pastef soutienne un autre candidat. « Le Pastef est, de fait, aujourd’hui isolé. La coaltion Yewwi Askan Wi a éclaté. Khalifa Sall Ababacar Sall joue son facteur personnel, tous les autres candidats de Yewwi jouent leur acteur personnel, ils se sont laissés en trainer à travers ce dialogue-là pour isoler Ousmane Sonko. »

L’Obs