L’Organisation nationale d’assistance juridique et judiciaire (Ona2j) a exprimé «sa profonde inquiétude face à l’absence de juge d’instruction à Ziguinchor depuis plus de quatre mois, suite au départ du juge Diack en août dernier ».
A ce jour, «la Maison d’Arrêt et de Correction (Mac) de Ziguinchor héberge plus de deux cent cinquante détenus, dont 70 % sont en attente d’instruction », révèle l’Ona2j. «Cette situation entraîne une prolongation préoccupante des détentions provisoires, contrevenant ainsi aux principes fondamentaux des droits humains », selon Tom Mbodji et ses camarades.
Devant «cette situation alarmante», l’Ona2j «lance un appel urgent au gouvernement du Sénégal, par l’intermédiaire du ministère de la Justice, afin de créer un second cabinet d’instruction à Ziguinchor ; affecter deux juges d’instruction dans les plus brefs délais ».
Pour Tom Mbodji et Cie, «ces mesures sont indispensables pour assurer le respect des droits humains, non seulement à la Mac de Ziguinchor, mais également à travers l’ensemble du pays ».
L’Ona2j de conclure : « Nous saluons et reconnaissons le travail remarquable du greffier du cabinet d’instruction, Me Sèye, pour son accueil chaleureux et sa réactivité exemplaire dans la gestion des dossiers en cours. Cependant, nous rappelons une fois de plus au ministre de la Justice que Ziguinchor nécessite impérativement la présence de juges d’instruction ».
Libération