Le tailleur M.Nd y réfléchira désormais à deux reprises avant de traîner à nouveau ses pieds dans un salon de massage. Selon L’Obs, il a passé un sale quart d’heure entre les mains d’une bande de « masseuses » mardi dernier, aux environs de 19h.
Sentant une fatigue générale, il a décidé de se faire masser pour retrouver la forme. Ainsi, à travers Facebook, il apprend qu’un salon de massage, sis à la Cité Mixta, propose un massage simple à 5 000 FCfa et le massage général à 10 000. La fille au téléphone lui donne un rendez-vous, le mardi.
« Au moment où je faisais des rapports avec la fille, sa patronne nous filmait avec ses téléphones portables »
Sur place, le tailleur tombe sur un groupe de 4 filles qui discutaient avec 5 jeunes hommes. Commençant à avoir des appréhensions sur la bonne foi des masseuses, il décide de se retirer. Mais la maîtresse des lieux s’y oppose et somme les hommes de le retenir avant de l’instruire de coucher avec une fille.
« N’ayant pas le choix, j’ai accepté de coucher la fille en question. Au moment où je faisais des rapports avec celle-ci, sa patronne nous filmait avec ses téléphones portables. Elle m’avait dit que je sortirais du salon après avoir éjaculé. J’ai été séquestré de 15h à 19h. Ils m’ont dépouillé de mes 10 000 FCfa avant de me laisser partir. C’est ainsi que j’ai pris mon courage à deux mains pour les dénoncer, parce que je veux pas qu’un autre homme fasse partie de leur victime », a-t-il dit aux policiers du commissariat urbain de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Qui ont fait le déplacement sur les lieux pour arrêter les mis en cause.
L’enquête a révélé que proxénète, M.D, utilisait le massage comme couverture pour dérouler ses activités délictuelles. Il avait ainsi loué les services d’hommes « efféminés » pour servir de vigiles, mais surtout imiter les voix de femme afin d’appâter les clients. Elle a été inculpé de viol, séquestration, chantage à des fins sexuelles, violence et voie de fait et collecte de données à caractère pornographique. Ses camarades d’infortune sont poursuivis pour complicité.