Le Sénégal s’apprête à appliquer une Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les activités numériques dès le 1er juillet 2024. Une initiative du ministre des Finances et du Budget visant à élargir l’assiette fiscale et à renforcer la mobilisation des ressources internes pour financer les politiques publiques.
« Il faut s’en féliciter parce que cela permet à l’Etat du Sénégal de porter le curseur sur son économie immatérielle », commente dans L’Obs le juriste-consultant Samba Diouf, enseignant à l’université du Sahel de Dakar. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et compagnie vont collecter et reverser au fisc sénégalais à peu près 693 milliards de francs Cfa annuel. C’est ce que envisage l’Etat mais pour M. Diouf, ces prévisions sont en deçà des capacités fiscales des assujettis à mobiliser la taxe.
Dans les faits, cette TVA n’est pas orientée vers les entreprises établies au Sénégal. Le seul petit souci, informe L’Obs, est que les partenaires étrangers peuvent décider de s’adresser à d’autres pays pour une question de compétitivité.