T. Dieng et C. T. Niang ont ciblé des personnes à qui ils devaient reconnaissance. Le duo a cambriolé la chambre d’A. L. Fall, frère de la dame qui a hébergé le second. Ils ont subtilisé différents objets de valeur (ordinateur, iPhone, chéquiers, tissus Getzner…) le jour de la fête de Korité (13 mai dernier).
De concert avec I. Ly, T. Dieng a ensuite dérobé 400 000 francs et une montre dans la voiture d’Idrissa Kâ, un ami de son père, dans la nuit du 11 au 12 octobre dernier. Dénoncés quelques jours, plus tard, par une voisine d’A. L. Fall, les deux malfrats ont été interpellés par les éléments de la brigade de Sangalkam.
Auditionné, C. T. Niang soutient qu’il était à Rufisque le jour du cambriolage de la chambre de Fall. “Le lendemain, je suis tombé nez à nez avec T. Dieng qui est passé par le balcon pour s’introduire dans la pièce. Après constat du vol, je l’ai appelé et il m’avait promis de rendre le butin”, allègue le maçon, âgé de 20 berges.
À son tour, T. Dieng indique qu’il avait mis tout le butin dans la valise trouvée sur les lieux.
Concernant le véhicule d’I. Kâ, le soudeur métallique informe que c’est I. Ly qui a cassé la vitre avant de faire main basse sur les 400 000 francs et la montre. “Il s’est rendu à Guédiawaye pour payer les frais d’inscription de ses enfants après son forfait. Il m’avait promis 15 000 francs”, confesse-t-il. Des propos confortés par Ly lors de son interrogatoire.
Placés sous mandat de dépôt le 18 octobre dernier, les prévenus balaient d’un revers de main les accusations devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. D’après eux, ils ont été torturés par les pandores.
“T. Dieng voulait que mon père fasse une intervention. C’est pourquoi il a cité mon nom”, ajoute I. Ly qui se dit fils de policier.
Entendue à titre de témoin, F. Fall, 19 ans, explique : “C’est T. Dieng qui m’a révélé avoir cambriolé la chambre de L. Fall avec la complicité de C. T. Niang. Il ne savait pas que j’étais en train de l’enregistrer. Je me suis rendue par la suite chez la victime pour les dénoncer. L’élément sonore est entre les mains du commandant.”
Domicilié à Kounoune, A. L. Fall renseigne que le père de T. Dieng lui a rendu une valise vide. Quant à I. Kâ, il s’est désisté de sa plainte. “T. Dieng est le fils d’un ami. Je l’ai hébergé chez moi pendant deux ans”, confie-t-il.
Pour la réparation du préjudice subi par A. L. Fall, Me Alioune Badara Fall a réclamé 7 millions FCFA.
Le substitut du procureur, pour qui les faits sont constants, a requis deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme. Pour Me Seck, le doute est caractérisé dans cette affaire. “Tout le dossier repose sur les témoignages de Gnima et F. Fall, alors qu’elles n’habitaient pas là-bas au moment des faits”, argue l’avocat de T. Dieng qui a plaidé la relaxe, à titre principal, et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire.
Rendant sa décision, hier, le juge a condamné les prévenus à deux ans d’emprisonnement, dont deux mois ferme, pour vol en réunion commis la nuit avec effraction et complicité dudit chef.
En plus de cette sanction pénale, ils doivent solidairement payer la somme de 4 millions FCFA à A. L. Fall.
Rewmi Quotidien