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Traumatisme, menaces… : le chauffeur du bus Yarakh attaqué vit l’enfer

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Le conducteur du bus Tata qui a été la cible d’une attaque au cocktail Molotov, le 1e août 2023 à Dakar, dans laquelle deux personnes sont décédées, a confié ses inquiétudes au journal L’Observateur. Abdoulaye Diop vit des jours difficiles, entachés de souvenirs terrifiants. Le film de l’attaque lui revient, instinctivement, et le laisse triste devant ces morts. Cela lui hante le sommeil, son quotidien, son existence.

Pis, il n’a bénéficié d’aucun suivi psychologique ni aide d’une quelconque autorité de la République. Depuis, ce père de famille passe ses journées à chômer. Il n’est totalement guéri de sa blessure au pied. Seuls ses collègues du terminus et d’autres bonnes volontés l’aident à donner à manger à sa famille.

Aujourd’hui, Abdoulaye Diop a peur pour sa vie, pour les siens, à cause de menaces de mort. Des inconnus utilisent des numéros privés pour le joindre au téléphone. Ces interlocuteurs veulent qu’il charge les autorités, qu’il leur fasse porter le chapeau en disant que c’est l’État qui a monté le coup du bus incendié.

À deux reprises, il les a envoyés balader. Après les menaces de mort, ils ont, en échange, promis de lui verser le montant qu’il aura indiqué. C’était quelques jours après le Magal de Touba. Le chauffeur qui ne se sent plus en sécurité a tenté de s’en ouvrir au ministre de l’Intérieur. Sans succès.

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