C’est en compagnie de ses avocats Mes Moussa Sarr et Abdi Nar Ndiaye que le journaliste Pape Ndiaye s’est rendu au commissariat central, siège de la Sûreté urbaine. Selon Libération, l’audition a été axée sur trois points relatifs à une sortie télévisée récente concernant l’affaire Sweet beauty pour laquelle Ousmane Sonko et Ndeye Khady Ndiaye sont renvoyés devant la Chambre criminelle.
Le chroniqueur de Walf affirmait en effet que 19 substituts du procureur de la République d’alors, Amady Diouf, nommé premier président de la Cour d’appel de Dakar lors des derniers mouvements de la magistrature, auraient prôné le classement sans suite de l’accusation de viol contre le leader de Pastef. Mais, disait-il, le chef du parquet, à l’époque, aurait rétorqué que la volonté du président Macky Sall serait le renvoi. Et que les magistrats, qui auraient fait le job, ont été promus et certains se seraient même engagés à rendre inéligible la candidature de Sonko pour l’élection présidentielle de 2024.
Priés par les enquêteurs d’apporter les preuves, Pape Ndiaye a soutenu que ces informations lui seraient reportées par des sources. Quand ils lui ont demandé l’identité de ses sources, il a renseigné que sa déontologie ne lui permettrait pas de révéler leurs identités.
De concert avec le parquet, il a été placé en garde à vue pour diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur l’Institution judiciaire et outrage à magistrats. Il sera présenté lundi au procureur de la République, Abdou Karim Diop.