En regroupement au Centre de développement technique Jules François Bocandé, à Toubab Dialao, le sélectionneur des Lions locaux va bientôt annoncer sa liste pour la double confrontation au Liberia prévue en fin décembre et comptant pour le dernier tour préliminaire au CHAN 2025. Souleymane Diallo a abordé tous les points à l’issue d’un match amical contre l’US Gorée (1-0). Entretien

Coach, où en êtes-vous dans la préparation des matchs qualificatifs du CHAN contre le Liberia ?

C’est une préparation axée sur plusieurs volets. Nous avons certaines opportunités qui sont à notre disposition. Avec le démarrage du championnat (qui en est à sa cinquième journée), nous sommes obligés de planifier en prenant en compte ce que les garçons font en club. Car la première partie du travail – de lundi à jeudi – se fait ici. Le reste (vendredi à dimanche), ils sont dans leurs clubs respectifs. Dans le micro-cycle de compétitions, il est important de prendre en compte certains paramètres. A partir du lundi, on se base sur leurs matchs en commençant par de l’aérobie. On n’a que le mercredi pour mettre un peu de pic ou jouer des matchs amicaux qui vont servir de piqure. S’il n’y a pas de complémentarité avec les clubs, ils peuvent être épuisés. Il faut donc que les clubs prennent en compte ce que leurs joueurs font en équipe nationale. Car nos programmes s’imbriquent.

Vous avez eu à superviser le match Libéria-Sierra Leone. Que pouvez-vous nous dire que l’adversaire ?

J’ai eu l’occasion, grâce à la Fédération et au DTN Mayacine Mar, de superviser le match du Libéria (au premier tour préliminaire du CHAN). Il faudra prendre très au sérieux cette équipe, elle a fait montre d’excellentes choses. Lorsqu’ils ont joué les éliminatoires de la CAN 2025 contre l’Algérie, la plupart des joueurs sont aussi dans l’équipe locale. On est entrain de travailler en ce sens pour avoir une équipe compétitive.

L’équipe est-elle prête ? Y-a-t-il au programme des matchs amicaux internationaux ?

Dire que l’équipe est prête, c’est un peu prétentieux. On est dans cette logique pour l’être avant le Jour J. Après, on a proposé un planning pour avoir des matchs amicaux. Je sais que le DTN se bat pour en avoir. Avant-hier, j’en discutais avec Florent Ibenge (coach Al Hilal, Soudan) qui est actuellement en Mauritanie. A notre niveau, on a trouvé des situations alternatives, des matchs comme celui contre l’US Gorée (1-0), ce matin, Essamay dans l’après-midi. Ces matchs avec des équipes de haut de tableau nous rapprochent plus de la réalité du haut niveau. Je soumettrai à partir du 10 décembre, un planning à la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) pour avoir les joueurs ne serait-ce que pendant 10 jours et tenir deux bons matchs amicaux.

Peut-on savoir la date de la publication de la liste ?

Il faudra prendre le temps qu’il faudra pour donner la liste. Là, je suis en mesure de donner 14 noms. Nous avons une excellente opportunité qu’est le championnat qui en est à sa 5e journée. Ce qui permet de revoir notre liste. Car on a vu des garçons intéressants à AJEL et Dakar Sacré-Cœur. Ce n’est pas fermé. Un des principes fondamentaux, c’est que la préparation demeure dans la continuité. Il ne s’agit pas de changer les hommes tout le temps mais de se baser sur un groupe et avoir d’autres qui vont compléter. C’est un avantage d’avoir le championnat en cours. On a identifié nos forces et faiblesses que je vais taire. Il y a aussi des menaces : le mouvement des joueurs à l’étranger. On n’est pas sûr d’avoir toute l’équipe jusqu’au mois de décembre. Le championnat est donc une opportunité de voir de nouveaux joueurs. Avec l’approche de collègues et quelques amis journalistes. Car l’équipe locale appartient à tout le monde. Tout le monde peut proposer un joueur. Lorsque j’ai sorti ma liste, un journaliste m’a dit que c’est la première fois qu’il n’y a pas de polémique après une publication de liste. C’est parce que tout le monde sait ce qui se passe sur le terrain, les bons joueurs sont reconnus par tous. C’est ce qui fait la lourdeur de ma tache : je suis obligé d’être plus cohérent dans le choix. Avec ces critères, je pense qu’on pourra avoir une équipe compétitive.   

Vous venez après Pape Thiaw, champion d’Afrique en titre. La barre n’est-elle pas trop haut pour vous ?

Il n’y a pas de pression. Je donne l’impression d’être jeune, mais au niveau de la Direction technique nationale, je suis le deuxième doyen. J’ai une certaine expérience. J’ai fais trois Coupes du monde et trois CAN. Aujourd’hui, je fais partie des plus anciens de cette DTN. S’y ajoute que j’ai eu à travailler avec Pape Thiaw quand il était coach des Lions locaux. Depuis que j’ai pris les rênes de l’équipe, je me base sur le rapport qu’il a présenté. Nous avons les mêmes principes, le même dispositif. Après, l’animation de ce dispositif peut varier. On en a échangé depuis lors et je pense même qu’il sera là ce soir. Entre entraîneurs, il y a ce lien.