Le président de Pastef a fait une sortie pour la première fois depuis le procès l’opposant à la masseuse Adji Sarr et dont le délibéré est fixé au 1^e juin. Ousmane Sonko encourt 10 ans de réclusion criminelle pour viol, 5 ans si les faits sont requalifiés en corruption de la jeunesse. Pour lui, ce procès qui s’est étiré de 9h à 3h du matin, avec son lot de violation des droits, a mis à nu les mensonges de l’accusatrice. Et lorsqu’interpellée à la barre, elle s’est embourbée dans ses explications.

« Cette mascarade n’honore pas le Sénégal. Nous considérions qu’il n’y avait pas matière à mettre tout le pays en danger sur la base d’un complot manifeste. Ce qui s’est passé hier a démontré tout ce que je disais au monde entier. On n’a même pas laissé le capitaine Touré démontrer les preuves du complot qui a commencé à partir de la modification du PV d’enquête. Le juge ne devait même pas l’écouter plus de 30 secondes. Au contraire, doit-il poursuivre les comploteurs pour les victimes tombées en marge des manifestations. Si ce n’était le peuple, je serais à la prison de Reubeuss depuis fort longtemps », a-t-il asséné, estimant que le pouvoir n’en a cure des preuves et que tous les témoins clés comme le gynécologue et la deuxième masseuse ont témoigné à décharge.

« Depuis que j’ai maille à partir avec la justice, jamais mes droits ont été respectés. Et on nous dit de faire confiance à cette Justice. Jamais ! Et Comme disait le président Abdoulaye Wade, un dossier politique ne se règle pas dans les tribunaux, mais de manière politique. Comment la justice sénégalaise peut s’abaisser à ce niveau là, simplement pour atteindre Ousmane Sonko ? Force restera au peuple », a-t-il tranché.

L’ex inspecteur des Impôts revendique une importante bataille, convaincu d’avoir déjoué leurs plans en se repliant à Ziguinchor. Il annonce son retour à Dakar d’ici demain ou après-demain pour remporter l’ultime combat : « Ils ont fait tout ce qu’ils ont pu sans avoir ce qu’ils voulaient. Mais la vérité finit toujours par triompher. Notre mache terminale vers le palais commence aujourd’hui. Je maintiens mon ‘gatsa-gatsa’ (œil pour œil, dente pour dent). Je ne suis pas suicidaire, je me battrai avec tous les moyens en ma disposition pour lutter cette injustice. J’appelle la jeunesse à ne pas se laisser influencer. C’est votre victoire qu’on veut vous voler en perpétuant la corruption, le détournement des deniers publics… Quand le pays va mal, les premières victimes sont les femmes. Vous êtes concernés par cette bataille. Pareil pour les agriculteurs, enseignants… Je ne suis qu’un élément du combat. Il ne nous reste que huit mois pour gérer le pays comme il se doit et faire ce qu’aucun Africain n’a encore fait. Ne laissons pas passer cette occasion par ignorance ou peur de grenades lacrymogènes. Macky Sall ne peut pas tous nous emprisonner. La pression s’accroit sur lui aussi bien au niveau national qu’international. J’appelle tout le monde à la mobilisation exceptionnelle, à me rejoindre pour concrétiser ce projet. Maintenant, nous n’allons plus donner le choix à Macky Sall. Soit il recule de ses manigances, soit on le déloge du palais. J’appelle toute la jeunesse qui croit en notre projet, et qu’on ne pas doit trahir, à tout laisser pour en finir avec lui et son régime. Je vous le dis ici : Macky Sall va reculer ou nous allons le déloger. »