Au Burkina Faso, sur une centaine de journalistes sportifs, il n’y a que trois femmes. Pareil au Burundi (5 sur 112) et au Togo (8). En revanche, au Sénégal, elles sont une soixantaine à être couvée par Soda Thiam, présidente de la Commission féminine. Celle que son collègue Kara Thioune n’appelle plus “la benjamine” est présentée comme la journaliste sportive sénégalaise la plus titrée. Madame Diakité, c’est cinq trophées (une CAN de football, un CHAN et trois coupes d’Afrique de Beach soccer).
L’aventure commence en 2009 à la radio Oxy Jeunes, une radio communautaire basée à Pikine. Consciente qu’il est nécessaire d’acquérir des connaissances, la reporter a suivi une formation à l’ISEG puis au CESTI dans le cadre d’une formation accélérée. Sur le terrain, elle a senti le soutien de son mari d’abord, compréhensif en ce qu’il a aidé à concilier son statut d’épouse et de journaliste sportive, de ses aînés dans le milieu, des doyens. “Mor Bassine (Record) m’a beaucoup aidé dans le basket. Aujourd’hui, on peut me réveiller à 5h et me faire commenter un match de basket ou de football sans problème”, a assuré la journaliste de la radio Rfm.
Soda a aussi rendu hommage au président de l’ANPS, Abdoulaye Thiam, qui lui a confié la Commission féminine. “Il n’y a pas une seule compétition internationale sans une journaliste sénégalaise. Il fait du bon travail au sein de l’ANPS. Je ne doute pas qu’il en fera plus avec AIPS Afrique s’il est élu”, a-t-elle relevé.
