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Situation du paludisme à Tamba : Makacoulibantang, le bon élève 

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Pour s’enquérir de la situation du paludisme, une trentaine de membres de l’Association des journalistes en Santé, Population et Développement (AJSPD) sont en tournée dans la région de Tambacounda du 12 au 14 mars, grâce à un partenariat avec la Fondation Bill & Melinda Gates. Durant la deuxième journée, ils ont fait un tour dans le district de Macakoulibatang. Superviseur des soins de santé primaire, Malamine Thiam a accueilli la délégation au nom du médecin chef, empêché. Sur la base des données de 2018 à 2021, il a fait état d’une baisse drastique du taux en raison des différentrs stratégies de lutte.
« Bien vrai que la plupart des districts soient au rouge, Makacoulibantang s’en est sorti grâce de bonnes pratiques. En 2018, nous étions à une incidence un peu élevée (219 cas pour 1000 habitants). En 2019, elle est passée à 184 pour 1000. Et pour 2021 et 2022, c’est 64 pour 1000. Ça veut dire tout simplement que des efforts vraiment colossaux ont été faits pour arriver à ces résultats là. Et parmi ces efforts, il y a différentes stratégies qui ont été utilisées comme la PECADOM (Prise en charge domiciliaire), gérée par des acteurs communautaires. Cela consistait tout simplement à faire de sorte que le relais se déplace chaque semaine dans chaque ménage pour dépister les enfants qui sont fébriles. Si le cas est négatif, il est référé directement au niveau du poste de santé pour une meilleure prise en charge », a-t-il expliqué.
En quête d’un autre partenaire après le retrait de l’USAID
Le PC-Daara a également fait ses preuves. Ici, le traitement se fait au niveau des écoles coraniques (Daaras). Le PC-École s’organise en revanche au sein des écoles. Dans chaque site, un acteur a été formé pour prendre en charge correctement les cas de paludisme simple. Et s’il y a un signe de gravité, le cas est référé directement à la structure rattachée. Il y a aussi la CPES (Chimie Prévention du Paludisme Saisonnier) qui est faite chaque année et qui cible les enfants âgés de 3 à 120 mois (10 ans). D’après lui, cette stratégie s’est déroulée du mois de juillet jusqu’en septembre. Et durant ce mois là, il y a eu une baisse drastique des cas de paludisme, en tout cas sur cette partie de la population qui est jugée sensible, vulnérable. « Cette activité a été couplée l’année dernière, parce qu’il y a eu beaucoup de réticences, des cas de refus déguisés par rapport à la CPES. Alors, pour parer à cette éventualité, on a couplé ce qu’on appelle le dépistage actif à la CPES. Ce, pour nous permettre aux mamans qui disent que leur enfant est malade, de pouvoir les dépister avec le test de diagnostic rapide du paludisme. Et si le cas est confirmé, la prise en charge est faite immédiatement. Si cela est infirmé, l’enfant est référé au niveau du poste de santé le plus proche, pour que l’infirmier chef de poste décide de sa prise au nom de la CPES. Cette année, également, on a couplé cette stratégie là avec la digitalisation, pour décaler avec la version papier, pour mettre tout ce qu’on a enregistré dans les téléphones. Je peux citer encore parmi ces stratégies là, l’AIDE (Aspiration Entraide de Musée), qu’on a faite pendant deux – trois ans au niveau de notre district. Cela consistait à pulvériser les chambres éligibles. Car il y avait des caractéristiques de l’anophèle qui sévissaient au niveau de Makacoulibantang, qui étaient non seulement endogènes mais aussi endophages. Endogènes parce qu’ils piquent dans les chambres, et endophages parce qu’ils se reposent dans la chambre. La pulvérisation était une stratégie pour contrecarrer cette transmission là », a-t-il poursuivi.
Il y a en outre le TPI (Traitement Préventif Intermittent Communautaire), dédié aux agents communautaires. « La cartographie des femmes enceintes est élaborée et mise en place par les infirmiers-chefs de poste. Après, ils désignent ces relais là pour voir celles qui n’avaient pas pris leur SP, leur suffar d’oxygène pyrimétamine, à partir de la deuxième dose, pour leur administrer ça. Entre autres, il y a l’administration de la CPES, du SP (sulfate d’oxygène pirymétamine), qui se fait au niveau des centres de santé. Tout ça, cumulé, avec la distribution des MILDA (moustiquaires imprégnées), nous ont valu ces résultats.
Le bémol est que le retrait du partenaire qui supportait la CPES et autres stratégies dont la PECADOM : l’agence américaine pour le développement (USAID). Malamine Thiam en profite pour porter le plaidoyer auprès du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Même s’il sait qu’ils sont en train de trouver des solutions pour avoir un partenaire capable de porter ces stratégies qui leur ont valu vraiment ces satisfactions.

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