Le régime de Bassirou Diomaye Faye a présenté au Centre international de conférences Abdou Diouf, à Diamniadio, son programme de rupture dénommé le « Sénégal 2050 ». Conceptualisé par Victor Ndiaye (cabinet Performances Management Consulting) et des experts du ministère des Diagne, ce nouveau référentiel est axé sur quatre moteurs de croissance.
Le premier concerne la transformation des filières extractives avec une ambition d’avoir 12 000 mégawatts en 2050. M. Ndiaye cite aussi le développement de bases logistiques pétrolières avec un financement de 5 à 8 millions de dollars pour la nouvelle cité Pétrochimie, sans oublier l’exploitation du phosphate. Désormais, le phosphate sera principalement revalorisé en engrais, notamment à Matam. La troisième filière touche les matériaux de construction. L’enjeu est de mettre de l’ordre dans le secteur et produire beaucoup de matériaux sur place pour faire naître une quatrième filière : l’exploitation de réserves de la Falémé pour se positionner en Hub métallurgique sous-régional.
Le deuxième moteur de croissance est la valorisation de l’agroalimentaire. Il s’agira ici de créer des filières organisées et connectées au marché. Pour que l’agriculteur sénégalais de demain soit un acteur formé, formel et connecté à la base, sous contrat avec les agropôles.
Pour Victor Ndiaye, le troisième moteur engage l’industrie manufacturière. Ce qui sera sur la base d’une réindustrialisation sur des bases solides. Quant au quatrième moteur de croissance, il est réservé aux services à valeur ajoutée comme le numérique.
Toujours d’après le patron de Performances Management Consulting, l’objectif est d’en faire le moteur de l’économie sénégalaise pour améliorer la vie quotidienne, l’économie et la gouvernance. Et d’assurer que les fondements solides de « Sénégal 2050 » seront mis en place dès ce mandat (2024-2029) comme la digitalisation du foncier et des services publics, non sans encourager les champions nationaux du numérique. S’agissant du tourisme, l’ambition est de le relancer en diversifiant l’offre en tourisme culturel, événementiel et religieux mais aussi les industries créatives. Ici, l’Etat accompagnera les acteurs pour développer la production de contenus pour en faire une industrie forte.
En conclusion, Victor Ndiaye affirme que ces quatre moteurs changeront le visage de l’économie, avec la mise en place d’une vingtaine de pôles économiques, pour un Sénégal plus souverain et prospère. À l’en croire, l’aménagement durable du territoire sera donné au désenclavement avec six corridors ferroviaires, routiers et territoriaux pour mailler le territoire. Ce à travers 5000 km de toute, des autoroutes de l’eau, une transition écologique et gestion durable de l’environnement, la restauration de terres à travers la grande muraille verte, la mise en place de huit pôles régionaux comme Dakar (6,2 millions en 2050) où Thiès qui sera un pôle de valorisation des industries extractives et balnéaires. Ce qui lui fait dire que le Sénégal présentera en 2050 un « modèle territorial plus équilibré, Dakar passant de 42 à 26% du PIB ».