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Route des Almadies : le «Sweet Coffee» rasé, 40 employés au bord du chômage

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Les choses tournent désormais au vinaigre entre le restaurant Sweet Coffee (route des Almadies, Dakar) et un propriétaire terrien. Opposées par un litige foncier, les deux parties se regardent en chiens de faïence. Et le bras de fer a atteint un niveau insoupçonné à tel point que, vendredi dernier, alors que les employés de Sweet Coffee pensaient à un règlement de l’affaire, c’est avec stupéfaction que le bruit des Caterpillar a attiré une attention inhabituelle sur les lieux.

Sans crier gare ni coup de sommation, les engins estampillés Sablux (qui menaient l’opération), ont commencé à détruire les locaux au grand dam des employés qui n’avaient que leurs yeux pour constater impuissants, les dégâts. Informé, le propriétaire Alain Fakhoury n’avait pas de mots à dire. La gorge sèche. Les pieds tremblotant. Il était dépassé par la scène qui s’offrait à lui mais gardait tout de même son calme. Le lendemain, samedi, le personnel a improvisé un point de presse.

Excepté le risque de perte d’emploi imminent dans un contexte de morosité économique, les employés de Sweet coffee crient au scandale et craignent un choc social à la veille de la rentrée des classes. Toutefois, ils sollicitent la clairvoyance des autorités du pays pour sauver ce qui peut l’être encore. « Nous ne contestons pas le droit de propriété mais nous aurions souhaité disposer d’un délai pour quitter les lieux. Aujourd’hui, quarante employés, et autant de familles, se retrouvent sans ressources alors même que nous participions au développement économique local », a dénoncé Lambert Manga, représentant le personnel de l’établissement, estimant que la décision a été exécutée de manière trop brutale. Cette expulsion met fin à plusieurs années d’activité et de gros investissements. En attendant de trouver des solutions, responsables de Sweet Coffee et employés scrutent le ciel.

Libération

 

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