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Prix de l’arachide : « Sortir de la commercialisation à tout va et mettre le cap sur la transformation » (Pape Makhtar Touré)

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Le Premier ministre Ousmane Sonko, lors d’un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation agricole 2024/2025, a annoncé le prix plancher de l’arachide à 305 FCfa le kilogramme. Pour le président de la Fédération des énergies positives pour un renouveau (Fep Dekkil Kaolack), l’augmentation notée est à saluer, même si la vraie rupture commanderait à privilégier la transformation industrielle de nos produits agricoles et non leur commercialisation.

« Le pôle Centre qui polarise les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine est connu pour ses productions records dans le domaine des oléagineux, surtout l’arachide. Dans un passé récent, le Sine-Saloum était dénommé le bassin arachidier, ce qui explique l’importance de cette variété culturale dans la zone », a d’emblée déclaré Pape Makhtar Touré.

Pour lui, une augmentation de 25 francs est significative car elle va donner 25 mille sur la tonne. « Plus de 120 milliards vont être mobilisés par l’Etat pour la campagne de commercialisation. C’est une avancée notoire. Comme nous l’avons constaté dans l’Agenda de Transformation Nationale « Sénégal 2050″, l’agriculture doit être le levier de notre économie car nous avons les ressources en terres et eau pour booster ce secteur. Nous saluons la priorisation de la collecte locale opérée par l’Etat et l’interdiction d’exporter des graines à valeur semencière, car le Sénégal doit avant tout reconstituer son capital semencier arachidier. Et cela doit être élargi à tous les produits subventionnés avec l’argent du contribuable car nous ne pouvons pas mettre des milliards de financement sur les semences, sur l’engrais et le matériel agricole et vendanger ces produits aux exportateurs », a ajouté M. Touré.

« Le pays doit sortir de la commercialisation à tout va et mettre le cap sur la transformation des produits agricoles. Avec la société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS), établie presque dans tout le pays, on a déjà une architecture. Mais au delà de cette entreprise, l’Etat doit encourager la création de coopératives locales de production, de transformation et de commercialisation à travers des mini unités industrielles paysannes. Ainsi, on aura de la valeur ajoutée sur le produit intérieur brut (PIB) mais aussi une participation dans la souveraineté alimentaire », a conclu le président du mouvement Fep Dekkil Kaolack.

Ndiaye Kébé BIAYE

(Correspondant à Kaolack)

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