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Présidentielle américaine: à peine lancée, la campagne de Kamala Harris déjà sur les rails

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Kamala Harris s’est rendue ce lundi 22 juillet à Wilmington, dans le Delaware, pour son premier événement de campagne depuis le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche. Moins de 24 heures après cette annonce choc, la vice-présidente des États-Unis engrange déjà des soutiens de poids. Elle en aurait suffisamment, selon CNN, pour être désignée candidate.

Kamala Harris s’est pleinement lancée dans la campagne ce lundi en attaquant frontalement Donald Trump, qu’elle promet de battre pour l’élection de novembre. Comparant le candidat républicain de 78 ans à un « prédateur » et un « escroc », l’actuelle vice-présidente américaine a lancé, dans ce qui était son premier discours de campagne : « Nous allons gagner ».

Propulsée dans la course à la Maison-Blanche avec le retrait de Joe Biden dimanche, Kamala Harris a reconnu lundi que la campagne avait fait l’effet de « montagnes russes ». « Je sais que (…) nous sommes tous remplis de tant de sentiments mitigés à ce sujet. J’adore Joe Biden », a-t-elle lancé depuis le siège de la campagne à Wilmington (est). Elle a aussi promis de placer le droit à l’avortement au cœur de sa stratégie électorale. « Nous allons nous battre pour le droit à disposer de son corps, en sachant très bien que si Trump en a l’occasion, il promulguera une interdiction de l’avortement dans chacun des États », a-t-elle encore déclaré.

Avant son discours, c’est un Joe Biden avec une voix encore enrouée par le covid-19 qui a pris la parole, au téléphone depuis sa maison de vacances – celle-là même depuis laquelle il a annoncé dimanche jeter l’éponge. Selon son médecin lundi, il ne présente quasiment plus de symptômes. « C’est la meilleure », a martelé le président, affirmant encore que sa décision de se retirer était la « bonne ». Sa vice-présidente avait plus tôt salué son bilan, « sans équivalent dans l’histoire moderne ».

Des soutiens de poids

Ce premier discours de campagne intervient après que la vice-présidente a engrangé en moins de 24 heures des soutiens de poids avant la convention du Parti démocrate en août, où Kamala Harris entend obtenir l’investiture en vue de l’élection du mois de novembre. C’est le cas des gouverneurs du Michigan, Gretchen Whitmer, de la Californie, Gavin Newsom, et du Kentucky, Andy Beshear. Mais aussi de Wes Moore (Maryland), ou encore J.B. Pritzker (Illinois). Selon la chaine de télévision américaine CNN, elle aurait le soutien d’un nombre suffisant de délégués démocrates pour être désignée candidate.

Ils rejoignent ainsi Hillary et Bill Clinton, qui ont dégainé plus vite que tout le monde dimanche soir dans le sillage de l’appel de Joe Biden, et des personnalités plus marquées à gauche, notamment Alexandria Ocasio-Cortez, élue de New York. Autre signe d’un relatif alignement des planètes, le sénateur indépendant Joe Manchin, ancien démocrate connu pour ses prises de positions conservatrices, a par ailleurs annoncé ce jour qu’il ne serait pas être candidat à la fonction suprême.

Quant à l’ancienne présidente de la chambre basse, Nancy Pelosi, qui n’avait pas franchi le pas au moment de rendre hommage au président Biden, elle n’a perdu de temps non plus, se rangeant derrière la successeure désignée le lendemain. « Mon soutien enthousiaste à Kamala Harris pour la présidence est officiel, personnel et politique », écrit-elle ce lundi. « Kamala Harris est très douée comme femme politique, et j’ai toute confiance dans sa capacité à nous mener à la victoire. »

Tout reste néanmoins à faire, pour cette femme née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, puisqu’il faudra convaincre aussi les électeurs, si toutefois l’étape du Parti démocrate est franchie. Les regards sont notamment tournés vers les minorités, où rien n’est gagné pour elle, ce qui illustre bien l’enjeu auquel elle se confronte désormais, comme l’explique sur RFI Paul Schor, maître de conférences à l’université Paris Cité, spécialiste de l’histoire des États-Unis.

Rfi

 

 

 

 

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