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Pathé Keita, président GBA : « Nous voulons servir de locomotive du basket en banlieue »

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Le Tournoi de montée a vu Guédiawaye basket académie qualifier ses équipes de filles et de garçons en première division. Une consécration que savoure son président Pathé Keita. Qui, avec ses amis-dirigeants, a mis beaucoup de moyens pour l’atteinte de ces objectifs. Accroché par un groupe de médias dont Igfm, jolofsport.com, Dakar24.info, il a dévoilé ses ambitions pour la saison à venir et, surtout, sa volonté de jouer à domicile, au stadium Amadou Barry. Morceaux choisis.
« Je suis animé par un sentiment de fierté pour tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette mission. C’est aussi un sentiment de fierté pour la population de Guédiawaye, mes joueuses, les entraîneurs, le staff administratif. Ce sont des objectifs qu’on s’était fixés. On avait planifié d’évoluer en première division la saison prochaine. C’est pour cela même qu’on avait commencé à investir sur les infrastructures, avec le stadium Amadou Barry pour y recevoir nos matchs. Avec l’aide de Dieu, on a accompli notre mission. On a travaillé dur pour ça pendant 12 mois. On a commencé à s’entrainer le 10 décembre 2022, avant même le Tournoi de montée de l’année dernière. Quand les filles sont descendues en deuxième division, on a rapidement recommencé à travailler. Même quand les garçons n’avaient pas atteint leur objectif, on a fait pareil. On a donc travaillé pendant 12 mois de manière très acharnée pour parvenir à ces résultats. »
 
« Un long processus avec les garçons »
« C’est un long processus avec les garçons. GBA est une académie et les gens ont tendance à l’oublier. La preuve, l’équipe des filles a été montée il y a trois ans. C’est quand « Badiène » (Diakhoumpa Kounta, la capitaine) devait être surclassée en senior qu’on l’a fait. Elle est la plus âgée puisqu’elle en est à sa troisième année. Le reste, ce sont des juniores et cadettes. On voulait quand même conserver notre formation. On a monté l’équipe et on est automatiquement arrivé en première division. Cela ne s’est pas bien passé la première fois dans l’élite parce qu’on a un peu dévié de nos valeurs en allant chercher des joueuses. On va beaucoup apprendre de ces erreurs. Cette année, on a senti qu’il fallait plus investir sur le staff technique. On est ainsi allé chercher coach Malick Bachir Diop, qui est un entraineur qu’on ne présente plus. On a aussi motivé les jeunes entraineurs qui l’ont un peu assisté et qu’il a aussi encadré pour au moins avoir une équipe très homogène. C’est cette équipe de choc qui a travaillé pour nous ramener toute cette joie. Ils ont atteint les objectifs qu’on leur avait fixés. »
« Malick Diop, un entraineur très réceptif »
« Il nous manquait un entraineur de qualité chez les garçons mais aussi réceptif. Souvent, les entraîneurs sénégalais pensent détenir le monopole des connaissances. Même le journaliste qui suit le basket peut avoir son mot à dire. L’entraineur est obligé de l’écouter. Après, c’est à lui de prendre ses décisions. Malick Diop a été très réceptif sur toutes les suggestions, que ce soient celles des dirigeants et même des supporters. Cela lui a beaucoup servi. Il n’a pas eu à faire les erreurs de ses prédécesseurs. »
« Le secret de la performance »
« L’organisation a aussi été parfaite. Il y a beaucoup de paramètres qui jouent dans un Tournoi de montée. Là (il a loué une résidence à la Cité Keur Gorgui) on est à 10 minutes du stadium Marius Ndiaye. C’était pour gérer la récupération parce que quand on jouait et rentrait à Guédiawaye, on pouvait perdre deux heures de temps en route. C’est pour ça qu’il nous fallait être à côté pour au moins rentrer rapidement afin de bien récupérer. Il y a aussi un code alimentaire très strict parce que les athlètes ne devaient pas manger n’importe quoi. Ça pouvait aussi jouer sur leur récupération car sur deux ou trois jours, tu peux augmenter ton poids de performance. J’ai même pris mes congés pour veiller à tout ça. J’ai été très strict, très dur même. Je les ai beaucoup emmerdés mais c’était pour mettre en place les conditions. Si on veut avoir des performances, il faut être exigeant sur tous les plans avec les entrainements, la récupération, la diététique et même la consommation énergétique… Il faut veiller sur tout cela. C’est ce qui a fait la différence. Malgré l’accumulation des matchs, l’équipe montait en régime. Hier (mercredi), en dépit de la demi-finale difficile de la veille (contre Larry Diouf BC), l’équipe féminine est montée en puissance. Lors de la finale des garçons, l’équipe a marqué 90 points. Les filles ont marqué pratiquement 70 points lors de chacun de leurs matchs. C’est la récupération et le code alimentaire qui ont fait la différence. »
« En N1, nous n’allons pas être prétentieux »
« Nous restons une académie. Nous n’allons pas être prétentieux. Nous faisons évoluer de jeunes joueurs. La preuve, le meneur titulaire des garçons est un cadet. Idem du côté des filles. Nous n’allons pas chercher de grands joueurs mais peut-être prendre des joueurs qu’on va développer pour rester dans notre philosophie. On ne va pas refaire les erreurs du passé. L’objectif, c’est d’abord de rester en première division et consolider nos acquis. Peut-être qu’après, les moyens vont suivre parce que cette année, on a évolué avec l’aide de personne. Il n’y a pas un seul franc qui nous a été donné par une autorité de Guédiawaye. On s’est débrouillé. C’est ça d’ailleurs la force de GBA. Ce sont les dirigeants qui mettent la main à la poche. On a aussi nos relations qui nous aident. »
« 5 millions FCfa dépensés pour le Tournoi de montée »
« On a eu un gros budget pour ce Tournoi de montée. On a dépensé minimum 5 millions de francs pour les deux équipes. Certains ont donné 500 mille FCfa, d’autres 1 million. Ce sont des dirigeants très généreux. Le club a aussi beaucoup contribué parce que nous avons une politique de recherche de moyens qui nous permet d’en avoir. Nous avons aussi des sponsors. Pour résumer, on a une bonne organisation au niveau de GBA. Je profite de l’occasion pour remercier les dirigeants de leur générosité. Ils donnent facilement des chèques pour participer. Ce ne sont pas des choses qu’on voit souvent dans les clubs. Ailleurs, il y a des tiraillements pour des questions d’argent. Ici, c’est le contraire. Les gens sont contents de venir mettre leurs sous. C’est ce qu’on a réussi à faire à Guédiawaye. »
« Les filles peuvent jouer les Play-offs »
« Pour les filles, je touche du bois, je n’ai aucune inquiétude, en toute modestie. C’est une équipe qui avait l’envergure d’une équipe de National 1. On s’est qualifié en demi-finale de Coupe du maire de Dakar en éliminant des équipes de première division. Ce sont de jeunes joueuses qui développent des qualités techniques très confortables. Avec un petit renforcement, elle peuvent jouer les Play-offs. »
« Le profil du prochain entraineur des garçons »
« J’ai reçu beaucoup de coups de fil depuis hier (mercredi). Malick Bachir Diop va continuer avec les filles mais chez les garçons, on fera de la promotion interne. On a de jeunes entraîneurs et on va les promouvoir. Ils étaient là quand c’était difficile. Ils ont accepté de souffrir avec le projet. On va les promouvoir au lieu d’aller chercher un entraineur. Je suis à l’aise avec ce staff technique. Je ne vais pas amener quelqu’un qui va me créer des problèmes. On va encadrer un des jeunes entraineurs, le soutenir, l’encadrer pour qu’il se fasse un nom. »
« Les secrets du modèle économique »
« Je suis financier de formation. Je suis très rigoureux sur ces questions. On met en place un budget, on planifie. On avait d’ailleurs planifié notre montée. C’est pourquoi, on avait acheté panneaux, des chronos, un tapis pour mettre à niveau le stadium Amadou Barry parce qu’on prévoyait d’y recevoir nos matchs. Le bon Dieu a exaucé notre vœu. On met en place un budget qui est adopté par le Comité directeur. Il y a un vice-président qui est exclusivement chargé de la gestion financière. On a également des gestionnaires qui font leur travail au quotidien. On ira en Assemblée générale pour un peu rendre compte de la gestion de cette année et adopter un nouveau budget pour l’année prochaine. Mais retenez qu’on prévoit un budget de 60 millions FCfa. On a déjà des postes de ressources. On ira en chercher d’autres à travers des sponsors, le mécénat, des subventions. Moi-même je n’interviens pas. Pour les questions budgétaires, c’est le président Bass qui se charge périodiquement avec le trésorier de faire l’état des lieux et, après, ils me rendent compte. Tout est organisé à GBA. Chacun sait ce qu’il a à faire. Je suis très rigoureux sur le modèle d’organisation. Si les taches sont dirigées et que chacun fait ce qu’il doit faire, souvent, on atteint les résultats. Mais si quelqu’un empiète sur les prérogatives de l’autre ou veut tout faire, ce n’est pas possible. »
« Il y a eu beaucoup de crocs-en-jambes au début »
« C’était un problème à Guédiawaye. Je ne vais pas faire la fine bouche. Car le projet n’était pas trop accepté en banlieue pour des raisons politiques. Il y a eu quand même beaucoup de crocs-en-jambes. Mais moi je ne me décourage pas. Quand je mets en place quelque chose et que j’ai des idées, je fonce. Chaque année, ce sont des désillusions mais l’équipe est montée en puissance. Avec les amis, on savait où on allait. On sait ce qu’on veut pour la ville de Guédiawaye, pour la banlieue en général. Il y a beaucoup de basketteurs à Guédiawaye. L’idée n’est pas de fédérer tout dans une seule équipe. À Dakar, au niveau de toutes les communes, il y a une équipe de première division. À Guédiawaye, on a cinq communes et on doit pouvoir disposer de deux à trois équipes en première division, dès lors qu’on a une salle. Seuls 4 départements en ont : Dakar avec Marius Ndiaye, Rufisque avec Dakar Arena qui est pratiquement inaccessible, Thies avec Lat-Dior et Guédiawaye avec Amadou Barry. Donc, il y a de la place pour deux à trois équipes de première division et faire jouer un rôle à Guédiawaye. Ce serait même bénéfique pour la Fédération dans l’organisation de ces matchs d’autant plus que, parfois, Marius Ndiaye est indisponible. Nous voulons servir de locomotive du basket de la banlieue et de Guédiawaye en particulier. »
 
« Je n’ai pas besoin d’honneur, d’argent ou des voyages »
« Pour les élections à la présidence de la Fédération, je me suis présenté par conviction. Je peux le dire aisément. Je n’étais pas d’accord avec l’équipe en place et je ne suis toujours pas d’accord avec leur gestion. Mais tout le monde a vu dans quelles conditions je me suis présenté et je n’avais pas accès au fichier électoral. L’adversaire (Me Babacar Ndiaye) qui était en face avait le soutien de l’État, du ministre des Sports et du monde du basket. Je me suis battu avec lui et j’ai eu 30%. On n’est pas parti en même temps et il ne me prédisait même pas 10 voix. J’en ai finalement eu 42. Je sais ce que je vaux dans le basket sénégalais. De toute façon, cette histoire est derrière moi. Je ne suis pas trop ‘pouvoir’. Ceux qui me connaissent bien le savent. Mais il fallait que je me présente parce que les gens le voulaient. Je ne pense même plus me présenter parce que ce que je vois, souvent, dans les instances faitières, ne me convient pas. Je ne vais pas me mettre là-bas à me bagarrer parce que certains viennent avec d’autres intentions. Alors que moi, tout ce qui me préoccupe, c’est le travail bien fait. Je ne suis pas dans les deals, des compromissions. Quand je vois que le cadre y est, comme ce que j’ai pu instaurer à Guédiawaye, je m’y mets pour l’intérêt général. Je n’ai pas besoin d’honneur, d’argent ou des voyages. Je veux le développement du basket et c’est ce que je suis en train d’inculquer aux dirigeants de GBA. Il faut savoir servir la communauté d’une manière désintéressée. Mais je ne pense pas me présenter de nouveau. »
« Le stadium Amadou Barry sera prêt »
« Le stadium Amadou Barry est plus propice pour recevoir les matchs de l’élite que Joseph Gaye (Saint-Louis), Mbour. De plus, Aline Sitoé Diatta (Ziguinchor) est en chantier. Il faut d’ailleurs que la Fédération anticipe par rapport aux deux équipes de Ziguinchor parce que le Casa Sport (club de Ligue 1 de football) reçoit ses matchs à Kolda. Tout est prêt pour qu’on reçoive à Amadou Barry – on a un chrono, un tapis et des panneaux qui sont meilleurs que ceux de Marius Ndiaye. J’ai demandé qu’on me cherche les appareils de 24 secondes en Europe. C’est sûr qu’on va me les trouver cette semaine. Pour vous dire que le stadium sera prêt avant le début du championnat. »

Cette publication a un commentaire

  1. THIAM ASSANE

    BRAVO GRAND PRÉSIDENT. LA MISSION CONTINUE ET DIEU VOUS
    ACCOMPAGNERA AVEC VOS HOMMES LÉGAUX SENS DE L’HONNEUR ET DIGNE QUI NE SE SERVENT
    PAS DU SPORT MAIS LE SERVENT
    NOUS PRIONS PIUR QUE ALLAH NOUS ACCOMPAGNE POUR QUE NOUS REUSSISSONS CETTE MISSION NOBLE POUR L’ÉDUCATION DES JEUNES A TRAVERS LE SPORT FELICITATIONS A TOUT LE MONDE .VIVE GBA THI KAO THIA KANAME.

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