L’Iran va observer cinq jours de deuil après la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères dans un crash d’hélicoptère. Après la confirmation de leur décès, les réactions se succèdent dans le monde entier.
À commencer par celles des alliés de l’Iran, réunis sous le nom d’ « axe de la résistance » face à Israël. Le puissant Hezbollah libanais, armé et financé par l’Iran, et le Hamas palestinien, son allié, ont tous deux rendu hommage au président iranien et au soutien qu’il leur a apporté dans leur lutte contre Israël.
« Le président martyr était pour nous un grand frère et un appui solide », a affirmé le Hezbollah, qui mène des attaques contre Israël depuis le sud du Liban, pour soutenir le Hamas dans sa guerre à Gaza. « Il était un protecteur des mouvements de résistance », a ajouté la formation islamiste, rendant également hommage au chef de la diplomatie iranienne, lui aussi tué dans l’accident d’hélicoptère. Hossein Amir-Abdollahian avait multiplié les déplacements dans la région, notamment au Liban et en Syrie, depuis le début de la guerre à Gaza en octobre, alors que Téhéran s’affiche comme le premier soutien du Hamas.
Au Yémen, les Houthis, eux aussi membre de l’ « axe de la résistance » parlent d’une « perte pour l’ensemble du monde islamique, la Palestine et Gaza. » Le Liban a proclamé un deuil officiel de trois jours.
En Irak, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a également proclamé sa « solidarité avec le peuple iranien ». Le Hachd al-Chaabi, coalition de groupes armés irakiens pro-Iran, a de son côté adressé ses condoléances aux dirigeants iraniens, soulignant que le président Raïssi « avait toujours déclaré que l’Irak et l’Iran formaient un seul peuple qui ne peut être séparé ».
Le président syrien, Bachar el-Assad, a lui aussi présenté ses condoléances à l’Iran, qui le soutient depuis le début de la guerre civile dans son pays il y a 13 ans. « La Syrie est solidaire de la République islamique d’Iran (..) » a affirmé le président Assad dans son message aux dirigeants iraniens. « Nous avons œuvré avec le président défunt pour que les relations stratégiques qui lient la Syrie et l’Iran demeurent toujours prospères », a-t-il ajouté.
Rfi