« Vinci construction grands projets » se croît-elle au-dessus du ministère sénégalais des Finances ? Pourquoi voulait-elle coûte que coûte écarter Finafrica Assurancees ? Les questions se posent eu égard à la démarche de cette filiale de Vinci qui a été vigoureusement rappelée à l’ordre par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), après un recours de Finafrica pour contester le rejet de ses cautions d’avance de démarrage et de retenue de garantie.
Sentra Sa avait expliqué être liée à Vinci par un contrat de sous-traitance portant sur la réalisation d’une partie de la base de vie du projet de construction du barrage hydroélectrique de Sambagalou au profit de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Elle précisait que le financement du projet est assuré par l’Etat du Sénégal avec le concours du Crédit agricole français (CACIB). Sentra a exprimé son désaccord, considérant que cela constitue une entrave pour Finafrica de capter un marché dans un secteur régi par l’Etat du Sénégal.
L’instruction du dossier par l’ARCOP a formellement établie que la société plaignante dispose de l’agrément de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) et, pour la gestion 2023, de l’agrément pour délivrer des cautions dans les marchés publics. Ainsi, l’argument tiré du fait qu’elle ne serait pas notée des agences reconnues et ne disposerait pas de capacités financières pour ce niveau d’engagement, allégué pour rejeter les cautions, est infondé selon l’ARCOP.