Dakar a abrité hier la cinquième réunion formelle de la Conférence des Parties (COP8) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport. Il s’agit ici de préparer l’Assemblée générale de la COP, prévue fin octobre, et ce sera au tour de l’Afrique de présider l’organisation. Le vice-président Matar Ba a fait le point.
« Cette rencontre d’aujourd’hui a un cachet particulier, la présence de Madame Gabriella, directrice générale adjointe des Sciences sociales et humaines de l’UNESCO. Pour la deuxième fois, la Cop se tient à Dakar. Avant le Sénégal, il n’y a jamais eu de réunion en terre africaine. Cela démontre de l’engagement du chef de l’État à se battre pour que le sport soit sain, encadré et protégé. C’est un engagement extrêmement important. Le Sénégal, ces dix dernières années, a su investir dans le domaine des sports. Que ce soit au niveau des compétitions, des instances internationales. »
Le combat
« Nous avons l’honneur de représenter l »Afrique au niveau de cette COP en tant que vice-président et nous nous sommes investis auprès de Marcos Diaz (président de la Cop), Gabriella Ramos pour que les gouvernements africains puissent s’engager dans ce combat contre le dopage dans le sport. Nous devons être les premiers à le combattre vu la configuration de nos populations. Au Sénégal, presque 65 voire 70 % sont des jeunes. Il est difficile de trouver du travail à tout le monde mais c’est une obligation de permettre à la jeunesse de s’épanouir. À travers le sport notamment. Mais ça doit être un sport sain, où il n’y a pas de drogue, où il y a une bonne intégrité. C’est ça le combat de l’UNESCO, de la COP8, COP9, des différentes COP. Ce qui va continuer. Nous avons eu l’appel de Riyad (Arabie Saoudite). Ce travail va se poursuivre. Nous avons bien écouté la directrice adjointe qui veut qu’on s’engage davantage en étant en cohérence avec la COP, la convention qui permettra à tous les leviers de pouvoir agir dans l’écosystème du sport pour que ça soit un sport propre. »
La sensibilisation
« Le Sénégal s’honore, le chef de l’État l’a dit hier (jeudi lors d’une audience au Palais) lorsqu’il a reçu le bureau pour réitérer son engagement, donner les directives nécessaires mais aussi donner sa participation au niveau du Fonds mondial antidopage. Nous avions décaissé des millions l’année passée. Cette année aussi, les 10 millions vont venir. Ce pour permettre d’avoir les finances nécessaires. Nous allons porter cette sensibilisation, saisir les organisations régionales et sous régionales comme l’Union africaine, la CEDEAO… »