Après avoir porté plainte au niveau de l’OFNAC, des leaders du FDS et de Frapp France Dégage ont été auditionnés au sujet de la distribution de l’aide alimentaire en période de Covid-19.
Interpellé à ce propos au cours de l’émission Grand Jury, sur la Rfm, Mansour Faye déclare : « Je n’ai pas été convoqué, je les ai suivis à travers les médias. (…) Monsieur Diop Sy n’a signé aucun contrat de prestation avec le ministère du Développement communautaire. Les gens pensaient qu’il y avait conflit d’intérêts. Du tout. UCG n’était pas le seul prestataire, il y en a 5 ou 6. Il est propriétaire mais pas le gérant. Et rien ne l’interdit. Je le remercie même d’être venu nous accompagner bénévolement parce que c’est un secteur qu’il maitrise. »
Et de trancher : « si l’OFNAC me convoque, je n’irai pas. Car l’OFNAC n’a pas compétence à convoquer un ministre. Si des responsables du ministère sont convoqués, il n’y a pas de problèmes. »
Le ministre du Développement communautaire a aussi constaté que la crise a eu un impact négatif sur les ménages puisque, pendant un moment, le pays fonctionnait au ralenti. Mais le plan de résilience a contribué à atténuer cet impact, notamment les subventions ou le logement des malades au niveau des structures hôtelières.
A ses yeux, l’appui alimentaire a également eu un impact important sur les ménages – 8 à 10 millions de Sénégalais. « Il va falloir faire l’évaluation et regarder les solutions apportées. S’il y a des actions à faire, le président de la République sera au front pour apporter soutien aux populations.
« On n’a pas de compte à rendre au Comité de suivi »
M. Faye de préciser en outre qu’ils n’ont pas de compte à rendre au Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds Force Covid-19 que dirige le général François Ndiaye.
« Ils ont fait un excellent travail en venant nous rendre visite et en étant dans les sites de distribution comme le commissariat à la sécurité alimentaire. Même par rapport au convoyage des produits, il n’y aucun problème. Nous faisons ce qui ressort de nos obligations. On va rendre compte à l’autorité, le président de la République. Tout ce que le Comité de suivi a demandé, nous le leur avons donné. Mais ce n’est pas un comité d’audit. Ils étaient intéressés par le ciblage, le transport… », admet-il.