En sommet extraordinaire par visioconférence sur la situation du Mali, ce vendredi, la CEDEAO a décidé que les sanctions énoncées aux points 13 (h) et 13 (i) de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 20 août 2020 seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre des décisions suivantes : la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la Cedeao et le Mali et invite l’Union Africaine et les Nations Unies à endosser cet accord ; la mise en place d’un Comité de suivi comprenant le Médiateur, le Président du Conseil des Ministres et le Président de la Commission de la Cedeao, et incluant les Représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies à Bamako.
Après compte rendu des missions de la délégation du Médiateur, les chefs d’État ont pris acte de la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, de sa libération ainsi que celle des autres officiels détenus par la junte militaire depuis le fameux putsch.

Ils demandent par contre aux responsables du CNSP d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour Constitutionnelle, les partis politiques et les organisations de société civile et tous les autres acteurs engagés. Une transition civile qui doit prendre en compte la nomination d’un président de la transition – une personnalité, civile, reconnue pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale.
Selon l’instance régionale, ce dernier ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
Elle suggère aussi la nomination d’un Premier ministre civil, reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale. Lui également ne sera pas candidat.
Sans omettre la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois.
“Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du Président de la transition”, avertissent Macky Sall et Cie.
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