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Licence C CAF Dames – Mbayang Thiam, coach des Lioncelles U20 : « Tirer haut pour avoir le maximum d’entraîneurs femmes »

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La Fédération sénégalaise de football, de concert avec la CAF, a organisé en cinq jours une formation d’entraineurs de type Licence C exclusivement réservé aux dames. 30 coaches ont bénéficié de cours théoriques et pratiques au Centre Youssoupha Ndiaye de Guéréo. L’une des formatrices, Mbayang Thiam, sélectionneure des Lioncelles U20, revient sur son importance.

Pouvez-vous revenir sur cette formation de Licence C CAF réserver aux entraîneures ?

On a rassemblé que des dames pour les former afin qu’elles deviennent des entraîneures. Elles le sont déjà, mais c’est pour qu’elles poursuivent leur carrière dans la formation. C’est vraiment à magnifier. C’est aussi l’occasion de remercier la Fédération sénégalaise de football, en collaboration avec la Conférence africaine, qui a mis ce module exclusivement réservé aux dames.

Quel est l’objectif ?

L’objectif, c’est de promouvoir le football féminin, permettre aux entraineurs qui se sont « cachées » et qu’on ne voit pas souvent sur les terrains, de se montrer et d’être formées, mais surtout de prendre le relai. Parce que, dans notre métier, on a des hommes qui nous ont formées, qui sont toujours entraineurs et qui nous ont montrées le chemin. On les remercie pour tout cela parce que ce n’est pas évident. Ils nous acceptent. Ici, on veut tirer le plus haut possible pour qu’on ait le maximum de femmes entraîneures. C’est pourquoi, le nombre de participantes est de 30.

On voit de plus en plus d’entraîneures. Est-ce une performance où il va falloir en avoir plus au niveau du foot féminin ?

C’est une très belle performance. Il ne faut pas remonter longtemps pour savoir qu’il n’y avait pas autant de femmes coaches. Il y a deux ans, on n’en voyait pas beaucoup dans les stades. Si on parvient à rassembler autant de femmes coaches, c’est vraiment magnifique. Mais cela reste encore parce que les femmes prennent goût à entrainer les équipes. Il y a tellement d’anciennes joueuses qui sont capables de prendre des équipes, mais c’est via la formation que cela va commencer. La Fédération est en train de faire beaucoup de choses pour qu’elles soient formées.

Quelles sont les difficultés que les femmes rencontrent pour continuer ce métier ?

Pour que cela puisse continuer à se faire, il faut que les hommes continuent à nous ouvrir les portes. Comme le font Bassouaré Diaby, Mame Moussa Cissé (deux parmi les formateurs de cette Licence C CAF Dames, avec Dr Babacar Ngom et l’instructeur technique arbitre Abdou Aziz Tall). Ils font énormément pour qu’on ait notre place dans le milieu. Mais ce n’est pas tout le monde. Donc, cela peut être un frein. Ce n’est pas la même chose aussi entre Dakar et les autres régions. Il y a plus de clubs dans la capitale que dans certaines localités. Maintenant, le football féminin est très médiatisé. Il faut donc pousser certaines femmes à sortir de l’ombre. Il y a aussi  l’aspect financier. Le bénévolat ne peut pas toujours continuer. Le métier demande des moyens. On espère des lendemains meilleurs..

Qu’est-ce qui est enseigné dans cette formation ?

Il s’agit du quatrième module. C’est le module de l’évaluation. On a fait auparavant trois modules. On a travaillé pas mal de choses, que ce soient la pratique et la théorie. Avant la licence C, il faut faire la licence D. A partir de là, on commence à entrainer les U15. Donc, ces Dames ont déjà certaines notions, certaines connaissances. Maintenant, sur le plan tactique, beaucoup de choses sont sorties. Il y a aussi leurs besoins. Le football sénégalais est un peu spécifique. Nos filles commencent parfois tôt, tantôt tardivement. On a pris tout cela en compte.

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