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Législatives en Inde : Narendra Modi en route vers un troisième mandat, mais sans le plébiscite espéré

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Le dépouillement des bulletins des élections législatives se poursuit en Inde où le Premier ministre Narendra Modi et ses alliés s’acheminent, ce mardi 4 juin, vers la victoire. Ils recueillent 38,1% des votes après le dépouillement de trois quarts des voix, mais n’auront qu’une courte majorité parlementaire.

Narendra Modi et ses alliés sont donc en passe de remporter un troisième mandat à l’issue d’un scrutin qui a duré six semaines et au cours duquel 642 millions de personnes ont voté en sept étapes dans le pays le plus peuplé du monde.

Selon des chiffres de la commission électorale après le dépouillement de trois quarts des bulletins, le BJP de Narendra Modi et les membres de sa coalition obtiendraient au moins 290 sièges (38,1%), soit plus que les 272 nécessaires à l’obtention d’une majorité parlementaire à la chambre basse de 543 sièges. Mais ce total est pour l’instant inférieur aux 353 sièges emportés par le BJP et ses alliés en 2019.

Le dépouillement électronique a débuté mardi à 8h (2h30 TU) dans les centres électoraux de chaque État et les résultats complets sont attendus dans les prochaines heures. L’Inde a recours à des machines électroniques permettant le dépouillement rapide des bulletins de vote.

Au QG du BJP, le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, on fait la fête, mais les mines sont déconfites, rapporte notre correspondant à New Delhi, Côme Bastin. Il y a quelques jours, les sondages donnaient 400 sièges à la coalition du Premier ministre, mais il devrait finalement en obtenir près de 110 de moins.

Vote sanction de l’Uttar Pradesh et du Rajasthan

Les chiffres ne sont pas définitifs, mais il apparaît clairement que les grands États du Nord tels que l’Uttar Pradesh et le Rajasthan se sont tournés vers l’opposition. Ils étaient considérés comme des bastions pour le BJP mais il semblerait que de mauvais résultats économiques aient pesé en défaveur des nationalistes hindous.

Au siège du Parti du Congrès, dont la coalition obtiendrait un peu plus de 230 sièges, on est loin d’avoir la majorité, mais l’ambiance est au contraire à la fête. Il y a ceux qui croient que les chiffres peuvent encore bouger et d’autres qui, même en l’état, se réjouissent d’avoir prouvé au Premier ministre que son triomphe n’était pas automatique.

Selon les précédentes élections générales, les principales tendances sont généralement claires en milieu d’après-midi, les perdants concédant leur défaite, même si les résultats complets et définitifs pourraient n’arriver que dans la nuit de mardi.

Les défenseurs des droits humains pointent du doigt un recul démocratique

Les opposants au Premier ministre, parfois paralysés par des luttes intestines, ont peiné face à la puissance de son parti et accusé le gouvernement d’instrumentaliser la justice à des fins politiques en multipliant les poursuites à leur encontre.

L’opposition et les défenseurs des droits humains dénoncent un recul démocratique et accusent Narendra Modi de favoriser les hindous, majoritaires dans le pays, au détriment d’importantes minorités, dont 210 millions d’Indiens musulmans, inquiètes pour leur avenir. Sur la base des 968 millions d’électeurs recensés par la commission, 66,3% des électeurs ont pris part au scrutin, soit une baisse d’un point de pourcentage par rapport aux 67,4% de participation aux élections générales de 2019.

Rfi

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