L’Assemblée nationale a validé ce lundi soir la proposition de loi portant dérogation des dispositions de l’article 31 de la Constitution. Conséquence, l’élection présidentielle n’aura plus lieu le dimanche 25 février mais le 15 décembre 2024. Une décision qui intervient après le décret du président Macky Sall abrogeant celui portant convocation du corps électoral.

En effet, après plusieurs tours d’horloge concernant uniquement les questions préalables, Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, en sa qualité de porteur de ladite proposition de loi, a demandé un vote sans débat vers 20h02. Ce qui est passé à la faveur de 103 voix. Sauf que la transition a duré plus de temps que prévu vu les récriminations des députés de Yewwi et Taxawu qui ont envahi le présidium.

Malgré deux heures de conciliabules, ils sont restés campés sur leur position, scandant des slogans hostiles du genre : « Ils sont les ennemis du peuples » ; « il n’y aura pas de vote ici » ; « Peuple sénégalais, vous avez en face les ennemis du peuple » ; « c’est un coup d’Etat constitutionnel » ; « arrêtez le vol » ; « vous avez peur du débat » ; « Vous n’avez pas honte »… C’est là qu’est intervenue la Gendarmerie pour ramener la quiétude dans l’hémicycle. Comme cela a été le cas au tout début de cette législative. Contrairement à la date du 25 août, qui tombe en plein hivernage et au lendemain de la célébration du grand Magal de Touba, le 15 décembre prochain a été retenu après un amendement de Demba Diop dit Diop Sy. 104 députés ont validé le projet qui va encore faire parler.