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L’affaire Juan Branco : Une question de souveraineté nationale (par Thierno Bocoum)

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D’après le brillant avocat sénégalais Maître Ciré Clédor Ly, Juan Branco a décidé « de n’autoriser aucune personne à l’assister aussi bien durant la phase procédurale de notification du mandat d’arrêt, que devant le juge d’instruction du 2eme cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui a ouvert une information judiciaire. »
Cette déclaration est faite au moment où un communiqué intitulé « communiqué de la défense de Me Juan Branco » nous renseigne que les avocats français qui ont signé ledit communiqué exerceront « toutes les voies de droit adéquates pour mettre fin aux procédures menées contre Juan Branco au Sénégal, qui relèvent d’une instrumentalisation pure et simple du code pénal à des fins politiques. ».
Ceux-là sont alors apparemment autorisés à le défendre, d’après leurs propres terme.
À l’épreuve des faits, Juan a donc choisi une défense composée d’avocats français qu’il semble avoir constitués à l’avance, à une défense composée d’avocats sénégalais qu’il interdit, pour l’instant, d’intervenir.
Dont acte.
Cette attitude condescendante de la part de cet avocat ne surprend pas. Ses faits et gestes vis-à-vis de ses confrères sénégalais, le démontrent allègrement..
Profitant d’une cause noble à savoir la défense de son client Ousmane Sonko, il fait preuve d’un activisme primaire qui couvre et parasite les arguments de droit que ses confrère tentent de faire valoir devant l’opinion nationale et internationale.
Maître Juan Branco a en outre défié les institutions de la République sénégalaise. Un pied de nez qui ne doit pas être laissé impuni.
Il a poussé la provocation jusqu’à entrer dans notre pays de manière clandestine en violant les règles d’entrée et de séjour des étrangers au Sénégal et se sachant être sous mandat d’arrêt international dans le but manifeste de ridiculiser nos forces de défense et rendre virale sa défiance.
L’Etat du Sénégal doit prendre toutes ses responsabilités. Qu’il ne se laisse aucunement intimidé. C’est une question de souveraineté nationale.
Ses confrères français qui déclarent dans leur communiqué qu’ « Aucun avocat ne devrait être inquiété en raison de l’exercice de sa profession, ou qu’il soit dans le monde.. » feignent d’oublier que dans l’exercice de leurs fonctions les avocats peuvent commettre des infractions qui ne doivent pas rester impunies.
Où étaient ces avocats quand en France l’avocat, ancien bâtonnier, figure du barreau d’Aix-en-Provence, grand pénaliste, Me Jean-Louis Keita a été mis en examen et placé en détention pour violation du secret professionnel et révélation d’information… ?
Le Sénégal est un pays souverain qui a de brillants avocats qui peuvent valablement défendre les causes de nos concitoyens. Des avocats étrangers sont évidemment les bienvenus mais qu’ils fassent preuve de respect dû à nos institutions, à nos lois et règlements comme ils l’auraient fait dans leur propre pays.
Thierno Bocoum

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