L’inspection d’académie (IA) de Kaolack s’est assignée comme ambition d’améliorer les performances et les résultats des examens de l’année scolaire à venir, a indiqué, lundi, Siaka Goudiaby, l’inspecteur de cette académie du centre du pays.
« Cette année, au regard des résultats obtenus en 2023-2024, on s’est fixé des cibles en termes de projection pour les prochains examens scolaires. Les conditions seront effectivement réunies, nous voulons atteindre 50% de taux de réussite au baccalauréat, 70% au BFEM et 65% au CFEE », a-t-il déclaré.
M. Goudiaby intervenait lors d’un Comité régional de développement (CRD) préparatoire à la rentrée. La rencontre a été présidée par le gouverneur de Kaolack, Mohamadou Moctar Watt. Les autorités académiques et scolaires, les représentants des services techniques déconcentrés de l’Etat, des partenaires sociaux et autres acteurs du système éducatif régional y ont participé.
M. Goudiaby a expliqué que l’ambition d’améliorer les résultats scolaires découle d’une analyse lucide et assez pertinente. « On s’est inspiré des tendances obtenues en termes de résultats pendant les quatre dernières années pour faire de telles projections’’, a-t-il fait valoir en lançant un appel à tous les acteurs à œuvrer dans ce sens. « Cela permettra de déterminer les causes des succès et des contre performances obtenus. Nous allons continuer à renforcer pour davantage améliorer nos résultats, notre dispositif de pilotage pédagogique notamment le DRAPS (Dispositif régional d’amélioration des performances scolaires) pour accompagner, encadrer et contrôler les professeurs du moyen secondaire », a-t-il ajouté.
« A l’élémentaire, nous allons renforcer le PAK (Pôle académique de Kaolack), afin de permettre aux inspections de l’éducation et de la formation (IEF) de se constituer en pool d’interventions pour accompagner, encadrer et contrôler les enseignants », a-t-il dit.
Parmi les difficultés signalées par l’IA de Kaolack, figure le taux de transition du collège au lycée, notamment dans les séries scientifiques. « Nous avons noté, pour le regretter, une désertion des filières scientifiques et mathématiques », a déploré l’IA de Kaolack, soulignant que cette année, seuls 26% d’élèves de la 3e ont été orientés vers la Seconde S. Il promet de continuer à renforcer le dispositif existant pour promouvoir davantage l’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie conformément aux priorités et aux recommandations nationales, notamment dans le cadre de la convention qui a été ficelée avec l’Institut africain des sciences mathématiques, de renom international, basé à Mbour. « Nous avons eu, cette année, l’opportunité de bénéficier de son accompagnement en faveur de six établissements, dont des collèges et des lycées de la région de Kaolack », a-t-il salué. Avant d’inviter les collectivités territoriales et les parents d’élèves à travailler à mettre à la disposition à temps des fournitures scolaires avant la rentrée des classes, en tenant compte des « besoins éducatifs spéciaux » des enfants en situation de handicap.
Ndiaye Kébé BIAYE
(Correspondant à Kaolack)