La Journée mondiale des mathématiques, également appelée Journée Pi, est célébrée chaque année le 14 mars. Elle vise à promouvoir leur importance dans la science, la technologie et la vie quotidienne.

« La Journée mondiale des mathématiques, proclamée lors de la 40e Conférence générale de l’UNESCO le 25 novembre 2019, sera célébrée dans tous les pays du monde, particulièrement au Sénégal. La communauté mathématique sénégalaise ne sera pas en reste dans le cadre de cette célébration. Le thème retenu cette année au niveau international est : Mathématiques : art de la créativité », a déclaré Tamsir Bakhoum, président de l’Association des professeurs de mathématiques du Sénégal (APROMTHS). Il a salué l’implication de plusieurs partenaires dans l’organisation de cet événement : « Nous remercions la FASTEF, l’UCAD et Force-N, qui, aux côtés d’autres structures, marqueront de leur présence cette journée. »

Selon lui, cette journée a pour objectif de renforcer la reconnaissance mondiale de l’importance des mathématiques dans le développement scientifique et technologique, ainsi que dans la résolution des problématiques quotidiennes et des défis mondiaux, tels que le changement climatique, la durabilité ou encore la numérisation.
« À l’ère de l’intelligence artificielle, les mathématiques sont plus que jamais essentielles. Elles sont à la base de tous les outils technologiques utilisés aujourd’hui. D’ailleurs, nous avons demandé à tous les membres de l’Association de consacrer quelques minutes de leurs cours pour sensibiliser les élèves sur leur importance dans le développement d’un pays », a-t-il précisé.
Cette célébration est également l’occasion pour l’APROMTHS de réfléchir aux manquements qui freinent l’enseignement des mathématiques. Notamment l’absence de supports visuels, de manipulations concrètes ou de technologies éducatives, ce qui limite l’engagement des élèves ; des effectifs pléthoriques dans certaines écoles, avec des classes surchargées qui rendent difficile un suivi individualisé des apprenants en difficulté.

Pour M. Bakhoum, il est impératif d’innover et de trouver des solutions adaptées pour améliorer l’enseignement de cette discipline, tout en préparant les élèves à résoudre des problèmes complexes et à faire face aux défis mondiaux. Il a également souligné le rôle central des mathématiques dans le développement d’un pays à plusieurs niveaux, notamment en économie et en finances : « Les mathématiques permettent d’analyser les données économiques pour une meilleure prise de décision. Elles contribuent à la gestion des finances publiques, à la prévision des tendances économiques et à l’optimisation des ressources. Elles sont également utilisées dans la modélisation des marchés financiers et la gestion des risques. » En conclusion, il a affirmé que « les mathématiques sont un outil puissant pour la planification, la gestion et l’innovation dans tous les secteurs d’un pays. Un bon niveau en mathématiques au sein de la population favorise le développement économique et social. »

Ndiaye Kébé BIAYE

(Correspondant à Kaolack)