L’ingénieur en génie civil avait proféré des menaces et des injures contre la famille du Premier ministre Ousmane Sonko, au quartier des Hlm Néma à Ziguinchor, a été jugé hier par le tribunal des flagrants délits de Ziguinchor. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 25 février 2025.
«Je reconnais les faits qui me sont reprochés sauf celui de menace de mort. Je ne détenais pas d’arme à feu sur moi. J’avais dit à mon ami Albert Nala de me donner mon arme parce que je voulais échapper à la furie de la population. Je demande la clémence de la justice », a affirmé Ahmet Ndiaye devant la barre.
«Mieux, je reconnais avoir bu du vin rouge le jour des faits et d’avoir insulté la famille du Premier ministre Ousmane Sonko», a ajouté l’ingénieur en génie civil. Son ami Albert Nala, cité comme témoin, a affirmé : «Ahmet Ndiaye a insulté de mère Ousmane Sonko et ses frères. Il était ivre au moment des faits. Il ne détenait pas d’arme. Il est descendu de son véhicule avant de se diriger au domicile de la mère du Premier ministre Ousmane Sonko où il a eu des altercations avec les frères d’Ousmane Sonko ».
Les avocats de la partie civile, constitués par Mes Djiby Diagne et Kaoussou Kaba Bodian ont demandé au tribunal de déclarer le prévenu coupable. « Nous jugeons un ingénieur en génie civil, un intellectuel qui est allé délibérément au domicile de la mère du Premier ministre Ousmane Sonko pour y poser des actes infractionnels qui sont graves. C’est pourquoi, je demande au tribunal de le déclarer coupable de tous les chefs qui lui sont reprochés. La culpabilité du prévenu ne fait l’objet d’aucun doute. Ahmed Ndiaye a agi sciemment et il ne saurait dès lors bénéficier de circonstances atténuantes », a plaidé la partie civile. «Le Premier ministre Ousmane Sonko et ses deux frères ne réclament pas de dommages et intérêts. Ils ont pardonné », a soutenu Me Djiby Diagne. Dans son réquisitoire, le Procureur de la république a demandé au tribunal de condamner le mis en cause à un an de prison dont trois mois ferme et à une amende de 500.000 Fcfa. « Ce sera justice », a requis le ministère public.
Me Térence Senghor, avocat de la défense, de dire : « Les faits reprochés à mon client ne sont pas établis. Mieux, l’ébriété n’est pas définie parce que l’alcootest n’a pas été fait sur mon client. Elle n’est pas prouvée et personne ne peut attester que mon client Ahmet Ndiaye ne conduisait pas normalement. Mieux, il n’a pas mis en danger la vie d’autrui. Sur les menaces de mort et le port d’arme, ce sont des mensonges. Les reprochés à mon client ne sont pas établis. C’est pourquoi, je demande au tribunal de le relaxer purement et simplement ». Le tribunal rendra son verdict le 25 février prochain.
Libération