La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, vient de procéder, ce vendredi, à l’installation des membres du Bureau de la Fédération sénégalaise du sport scolaire (FS2U). Une instance qui regroupe les écoles françaises et arabes (Daaras). Une occasion pour elle de revenir sur la genèse. « Au Sénégal, depuis 1970, le sport a été intégré à l’école à travers des compétitions, anciennement appelées UASSU. En 2014, il y a eu une léthargie. L’année suivante, il a été mis en place un Comité national en charge de la gestion et de la relance du sport scolaire. Et ce, jusqu’en 2021. A partir de là, les autorités de l’époque, au vu des résultats mitigés, ont proposé une autre forme de gestion pour accélérer la cadence. D’où le décret n° 2021-1594 du 02 décembre 2021 qui met en place une Fédération du sport scolaire et universitaire. Aujourd’hui, cette rencontre ne concerne que le sport scolaire. Dans quelques jours, on s’attaquera au sport universitaire », a-t-elle souligné.
« La Fédération organise depuis des compétitions dans les départements et régions. Mais il manquait un certain dynamisme pour lancer un Championnat national et un Festival national. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, dans son projet de coalition qui l’a permis d’être porté par les Sénégalais à la tête du pays, a donné des orientations stratégiques majeures dont la relance du sport scolaire et universitaire. Le Premier ministre Ousmane Sonko l’a confirmé en l’intégrant dans les sections prioritaires du plan d’action sectoriel qu’il nous a envoyé. Ce qui justifie, le 5 juin 2024, lors du Conseil des ministres, l’instruction du président de donner un nouvel élan au secteur. C’est ce qui explique la rencontre avec la Fédération qui a les prérogatives de faire sa promotion et son développement sur toute l’étendue du territoire national à travers les établissements scolaires du moyen et du secondaire. Demain, je serai à Thiès pour assister à la finale régionale. Sédhiou et Kaolack ont déjà tenu leurs finales et le ministère a fait ce qu’il devait faire pour la réussite de ces événements. Aujourd’hui, on veut lancer un Festival national du sport scolaire. C’est la volonté du chef de l’Etat et du chef du gouvernement. C’est pourquoi il fallait installer le bureau de la Fédération qui a la lourde charge de mener ses missions. Pour, de concert avec le ministère des Sports, faire revivre le sport scolaire comme dans les années 70. Car cela renforçait la citoyenneté, la santé mentale et physique des élèves. De plus, le sport scolaire est un grenier pour faire la promotion de l’élite, du sport de performance, qui, plus tard, pourra défendre le drapeau du Sénégal au niveau africain et mondial », a-t-elle ajouté.
Dans le programme phare de son département, Khady Diène Gaye compte participer à réhabiliter les infrastructures sportives scolaires. « On a constaté, avec les ministères en charge de l’Education et de la Formation professionnelle, que beaucoup d’écoles ne disposent pas de lieux de pratiques s’ils ne sont en état de désuétude. Une fois ces sites réhabilités, on pourra atteindre nos objectifs à court et moyen terme », a-t-elle assuré. D’ailleurs, le ministère des Sports entend augmenter la subvention allouée au secteur et signer, dans 30 jours, une convention d’objectifs avec la F2SU.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement s’est réjouit de l’invitation de la ministre qu’il décrit comme une militante du sport. La preuve, dit-il, l’appel du 5 juin, en Conseil des ministres, a été suivi d’effets. Ce qui a conduit à l’installation dudit bureau. A l’en croire, dans les jours voire semaines à venir, on verra beaucoup d’améliorations dans le sport scolaire et universitaire. Et le ministère de la Formation promet de tout mettre en œuvre pour que cela devienne une réalité.