■ Alors que le groupe palestinien Hamas avait confirmé mardi 6 février avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qatariens au sujet de la proposition de trêve qui lui avait été formulée, Israël a refusé ce projet. Selon lui, « Capituler devant les exigences délirantes du Hamas », a-t-il lancé, « non seulement n’amènera pas la libération des otages, mais entraînera un autre massacre ». Il prône le maintien de la pression.
■ Benyamin Netanyahu a également mis en application ce que son gouvernement annonçait depuis plusieurs jours : « Nous avons donné l’ordre aux forces de défense israéliennes de préparer une opération à Rafah ainsi que dans deux camps » de réfugiés. Il y voit les « derniers bastions » du Hamas.
■ Mais une telle opération terrestre suscite une grande crainte. L‘ONU s’alarme à l’idée d’une invasion terrestre à Rafah, qui pourrait « constituer un crime de guerre ». À la frontière avec l’Égypte, la ville concentre désormais la moitié de la population palestinienne, venue se réfugier, suivant notamment des instructions israéliennes. Sa population a été multipliée par 5, des réfugiés s’entassant parfois sur des cimetières.
■ « Un nouveau cycle de négociations » débute jeudi au Caire sous le parrainage de l’Égypte et du Qatar, visant à obtenir « le calme dans la bande de Gaza » ainsi qu’un échange de prisonniers palestiniens et d’otages israéliens, a annoncé un responsable égyptien. Le Hamas a indiqué y envoyer une délégation, menée par un haut responsable de son bureau politique.
■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué jeudi 8 février, 27 840 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 317 blessés.
Rfi