Au Sénégal, les saisies de drogue s’enchaînent à un rythme effréné. La dernière prise remonte au 4 juin dernier. La Brigade mobile des Douanes de Fatick a intercepté 33k de cocaïne estimés à 2,7 milliards de francs Cfa. Cette saisie donne davantage de l’épaisseur à un bilan déjà trop lourd : plus d’1,4 tonne estimée à 112,840 milliards pour la période allant du 1er janvier au lundi 27 mai 2024. Ce qui confirme une tendance notée depuis 2018 par l’Office des Nations Unies contre la drogue et crime (ONUDC). Et Dakar, la capitale, est présentée en zone de transit, de consommation et de production. D’après L’Obs, cela impacte l’image du pays à l’international, surtout que le Sénégal occupait, en 2023, une place alarmante dans la liste du Groupe d’action financière (GAFI). Ainsi les spécialistes des crimes organisés alertent-ils sur le glissement pernicieux.
Pour Ngouda Fall Kane, ancien président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), l’image du pays est déjà ternie par la dernière évaluation qui parle de plus de 200 milliards de FCfa blanchis dans l’immobilier. Pis, renseigne-t-il, nous sommes en train de passer d’une zone de transit à une zone de consommation. A un pas d’être classé pays de narcotrafiquants.
