Dr Alphonse Sène, directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a fait un exposé ce samedi lors d’une session de formation des acteurs de la presse dans le domaine du cheval. Il a commencé par un bref historique des courses hippiques et des enjeux.
Dr Sène d’affirmer d’entrée qu’au niveau mondial, le cheval a toujours été le meilleur compagnon de l’homme dans ses conquêtes. « Au-delà de l’aspect utilité au niveau des guerres, du transport, de l’agriculture et des sports, les formes modernes des courses sont apparues vers le 16e siècle. La partie française a copié sur l’Angleterre, patrie mère. Mais les courses ont débuté dans le monde arabe à travers l’amélioration génétique et l’Europe était obligée de se rattraper en créant des centres pour adapter les races. Sous le règne de Louis 14, nous avons fait état des courses hippiques. Au Sénégal, nous avons hérité de l’organisation avec les autorités coloniales avec les haras de Diourbel et de Daraa (1948) avec l’objectif d’améliorer la race suivant les besoins de l’époque. A partir des années 90, on a créé des haras dont celui national (sis à Ndande, Kébémer) créé en 2004 plus le programme de la filière de développement équine. Dotée de centres d’insémination artificielle, cette infrastructure a été renforcée par l’importation de purs sangs par les propriétaires privés », a-t-il expliqué devant le président du CNG des courses, Mouhamadou Lamine Diop, et le directeur du Haras national, Dr Mamadou Barro.
Il ajoute : « L’Etat, pour permettre d’avoir des chevaux disponibles pour les courses hippiques, a importé des étalons. Actuellement, nous sommes parvenus à produire 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle. Il y en avait 300 il y a deux ans. Toute cette politique a permis de mettre en place une micro économie et une démocratisation de la semence génétique à Dahra, Kaolack, Thiès et Mbacké, permettant de vendre des poulains de 500 mille à 30 millions de FCfa. Le ministère poursuit ses ambitions de renforcer ladite politique. Et dans les années, il est question de renforcer l’importation massive de reproducteurs pour appuyer les acteurs. Présentement, le cheval qui court est issu de l’amélioration génération – pur sang et pur sang arabe. Depuis 2018, par décret, il a été question de renforcer le financement de cette politique. Ce qui a permis d’avoir des ressources issues du PMU – 2 pour cent des recettes pour entretenir cette discipline. »