Libération révèle qu’un corps sans vie a été retrouvé hier après la disparition de l’adjudant-chef de la gendarmerie Didier Badji en service à l’Inspection générale d’Etat (Ige) et du sergent Fulbert Sambou de la Direction des Renseignements militaires. Leur disparition avait été signalée dans la soirée du samedi 19 novembre 2022.
C’est un pêcheur qui a fait la découverte, dans l’après-midi, au large du Cap manuel où les téléphones des deux amis, originaires de la localité Niomoune (Casamance), avaient été bornés pour la première fois. Les mêmes sources autorisées renseignent que le corps est en état de putréfaction, le visage défiguré mais les enquêteurs pensent qu’il s’agit du sergent Fulbert Sambou et non gendarme comme relaté.
Une autopsie était en cours au moment où nous mettions sous presse.
Évoquant cette disparition, le parquet de Dakar affirmait que «la géolocalisation des appareils des disparus a permis de les situer consécutivement au niveau des falaises rocheuses du Cap Manuel où ont été retrouvés par ailleurs un filet de pêche tendu, des restes d’appât de crevettes ainsi que des chaussures appartenant aux susnommés.
D’ores et déjà, les unités d’enquêtes ainsi que les sapeurs-pompiers et la Marine nationale ont été engagés dans les recherches pour retrouver lesdites personnes qui ne ont pour le moment que portées disparues ».
Par ailleurs, contrairement à certaines informations, dès les premiers constats faits sur les lieux où les chaussures des concernés avaient été découvertes entre autres, les enquêteurs ont été écarté la thèse d’une disparition volontaire défendue par certains. De la même manière, aucun membre ne manque sur le corps sans vie découvert alors que d’aucun ont tenté de faire le lien entre cette affaire et celles des jambes amputées retrouvées à Toglou et Diass dont Libération avait fait état.