Deux choses me sont reprochées
1 – Les vidéos des manifestations que je publie sur ma page Facebook.
Ce qui les a le plus dérangés ces derniers jours, c’est d’avoir republié certaines images des manifestations sur ma page Facebook. Dans leur logique, les citoyens ne doivent pas voir la réalité dégradante de la situation du pays. J’ai décidé, en toute responsabilité, sans faire de commentaires, de republier toutes images des manifestations que je vois sur la toile pour contribuer à l’information des citoyens abonnés à ma page Facebook afin qu’ils soient imprégnés de la réalité du moment. Est-ce un crime d’informer ? Certainement oui pour ceux qui veulent camoufler la situation dégradante de notre pays. Il n’est pas question pour eux que les Sénégalais découvrent la réalité.
2 – Mes textes écrits sur ma page Facebook .
Tous ceux qui liront mes écrits sur ma page comprendront qu’il n’y a aucun écrit qui peut juridiquement m’être incriminé car mon style d’écriture est toujours imagé, toute personne qui l’interprète autrement n’engage que son quotient intellectuel propre à lui.
Dans plusieurs panels des réseaux sociaux de l’APR et de BENNO, j’ai été régulièrement informé que les militants faisaient des captures de mes posts Facebook et réclamaient mon arrestation soi disant que j’étais un élément essentiel du dispositif de Pastef et qu’il fallait me mettre hors d’état de nuire.
Je les voyais venir, je le savais, je l’ai même écrit sur ma page Facebook dans mes publications précédentes. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais abdiquer à mon engagement politique face à des injonctions de responsables de l’APR et de BENNO. Non, NON et NON je ne le ferai jamais au plus grand jamais quoiqu’il m’en coûterai. Je n’ai commis aucun n’acte illégal qui puisse m’être incriminé sauf que je dérange le pouvoir par mes posts et mes écrits et qu’ il faut me réduire au silence.
Je demande aux militants, aux sympathisants et aux concitoyens d’être rassurés, de ne pas s’inquiéter sur mon sort car j’ai le moral et l’endurance nécessaire pour surmonter toutes les épreuves. Je ne vaux pas mieux que les 700 détenus qui sont en prison, je ne vaux pas mieux que ceux qui ont été blessés ou amputés, je ne vaux pas mieux que ceux qui sont sous contrôle judiciaire ou sous bracelet électronique, je ne vaux pas mieux que la cinquantaine de jeunes morts.
Quand j’ai décidé de m’engager à côté du Président Ousmane SONKO, c’est en connaissance de cause que je ferai partie des hommes à abattre.
Moi Toussaint MANGA en prison, cela ne changera en rien de la donne politique car il y a des milliers voire des millions de citoyens à l’intérieur du pays comme dans la diaspora plus engagés et plus déterminés que moi dans le PASTEF ou ailleurs et aux côtés du président Ousmane SONKO.
On n’arrête pas la mer avec ses bras, car avant moi, il y avait PASTEF, sans moi, il y aura PASTEF et, après moi, il y aura toujours PASTEF.
Dans la lutte pour la démocratie et l’Etat de droit, il y a nécessairement des sacrifices personnels à faire pour l’intérêt de la communauté d’aujourd’hui ou de la future génération en refusant de renoncer aux principes cardinaux de la démocratie pour son confort personnel.
Demain, s’il plaît à Dieu (Inchallah), je répondrai à ma convocation.
Force et Honneur. »