Mamadou Korka Ba, mort lors des manifestations à Bignona, le 20 mars dernier, a été atteint mortellement par un explosif, selon le procureur de la République qui cite le rapport d’expertise médico-légal.
Le procureur Papa Ismaëla Diallo, au cours du point de presse tenu à la Cour d’appel de Ziguinchor, a affirmé qu’une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer et situer les responsabilités.
Selon lui, le 20 mars 2023, la mort du jeune Korka Ba, âgé de 22 et élève au collège privé René Coly de Bignona, en classe de terminale, leur a été notifiée par voie téléphonique. Le corps du jeune homme avait été déposé à la devanture du camp militaire de Bignona.
Sur ce, instruction a été donnée au commandant de la brigade de gendarmerie de Bignona d’aller faire une constatation d’usage, révèle le procureur de la République.
Papa Ismaëla Diallo informe que le rapport de la gendarmerie a révélé « une plaie béante au niveau du front du défunt. L’autopsie réalisée le 23 mars a révélé que la mort du jeune Korka est causée par « une plaie béante pénétrante du cuir chevelu avec destruction cérébrale due à un impact d’un explosif », dit le procureur citant le rapport d’expertise médico-légale. L’autopsie a été réalisée par une équipe de trois médecins.
Le procureur de la République a, en outre, révélé avoir été saisi ce jour du 20 mars 2023 de la blessure d’un jeune identifié au nom de Sadio Dramé, âgé de 19 ans, admis en premier au district sanitaire de Bignona, avant d’être référé au centre hospitalier régional de Ziguinchor.
Le rapport du médecin traitant, selon le procureur, avait évoqué une blessure de l’hémithorax gauche.
Selon les informations du procureur de la République, le pronostic vital de ce jeune n’étant pas engagé, « il est hors de danger, après avoir été admis en réanimation ».