Mamadou Keita dit Pathé, président de Guédiawaye Basket club, ses homologues M. Diaité (Bignona BC), Serigne May (Mbacké BC), l’ancien international Massaër Gningue et autres acteurs regroupés au sein de la Convergence pour le renouveau du basketball sénégalais (CRBS) ont franchi une nouvelle étape dans leur lutte. Ils ont déposé, ce jeudi matin, un courrier au ministère des Sports, à la Zone B, pour s’insurger contre l’organisation des élections par la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) le 6 mai prochain, à l’Arène nationale.
Justement, un appel à candidatures a été lancé en début de semaine. Seul le président sortant, Me Babacar Ndiaye, est piste pour le moment. Il veut briguer un troisième mandat après 2015-2019 et 2019-2024.
“Nous récusons totalement la FSBB dès l’instant que son président a commencé sa campagne en donnant des ballons et 50 mille francs CFA à des clubs. Même certains de ses collaborateurs sont entrain de faire des promesses à certains”, a-t-il déploré.
“On ne peut être juge et partie”
Pour lui, la Fédération n’est pas neutre. “On ne peut être juge et partie.
Nous leur demandons de donner les Procès-verbaux de l’Assemblée générale d’information. Là aussi, ils violent les textes parce que cela devait être le cas 15 jours après. Même l’organisation est irrégulière d’autant que les commissaires au compte n’étaient pas présents”, a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : “Babacar Ndiaye est le seul à disposer du fichier des votants. Il peut choisir un Comité ad hoc fictif et recevoir les candidatures alors que la sienne ne sera pas recevable. Bien qu’il ait changé les textes sur la limitation des mandats, cela ne lui est pas applicable. Il sait que s’il y a un Comité ad hoc neutre, il ne sera pas candidat. C’est pourquoi, il est entrain de faire du forcing pour ses amis, notamment le secrétaire général adjoint, pour organiser les élections. Babacar Ndiaye est exclu par les textes du sport. Bien qu’il les ait changés lors de son deuxième mandat en 2021. C’est pourquoi, il joue au plus pressé. Ils n’ont qu’à faire comme le football en instituant un Comité ad hoc neutre qui a reçu et validé toutes les candidatures. Ce n’est pas à la Fédération de voir quelle candidature est recevable ou non. C’est une exigence. Depuis le début du processus, à chaque fois, on écrit parce qu’on est dans le cadre administratif. Mais là, on ne va pas accepter.”
Pour la nomination d’un secrétaire général de la FSBB par le ministre des Sports
De son côté, Massaër Gningue estime qu’en tant que pratiquant du droit, Me Ndiaye sait qu’il foule au pied certains principes comme la neutralité du Comité ad hoc. Il invite le ministre des Sports, Yankhoba Diatara, à trancher. Sinon, le CRBS ira à la Cour suprême pour faire cesser ces irrégularités.
Revenant à la charge, Pathé Keita pointe une autre animalie : “On a fait constater par huissier les textes qu’ils nous ont transmis. Je ne sais pas si c’est fait par bonne ou mauvaise mais ils ont dit que les membres du Comité exécutif sortants vont voter. Cela n’existe nulle part. Même les textes communautaires l’excluent. Seuls les mandataires des clubs votent. Or, ceux qui sont au Comité directeur ne sont plus dans leurs clubs. Babacar Ndiaye a exclu certains candidats, notamment Baba Tandian, en créant des articles sur les condamnations. Il a essayé de faire en sorte d’être candidat alors qu’il était exclu par les textes votés en 2015. Et le fait qu’il ait changé ces textes ne fait pas de lui un candidat. Nous exigeons même la nomination d’un secrétaire général issu du ministère qui va organiser les élections. À défaut, que le ministère prenne en charge cela. Babacar Ndiaye est devenu minoritaire dans le basket. L’autre jour, il a parlé du soutien de 88 clubs alors qu’il y en a 170 dans le fichier de la Fédération. S’il a été plébiscité pour être candidat, il n’a qu’à donner l’organisation des élections à un Comité ad hoc neutre. Même s’il force la main, il sera battu à plate couture. Les gens en ont assez de lui. Les résultats du basket le montrent, c’est d’échec en échec. Il ne peut organiser un championnat national correct avec un calendrier maîtrisé, ni la petite catégorie. Le Sénégal n’est présent dans aucune compétition internationale. Pour l’histoire du Basket, quand même, c’est une première. Nous lui demandons de retrouver la raison. Il doit partir. Huit ans, cela lui donne le droit d’être candidat à FIBA, qui n’en demande que quatre. Donc, il doit cesser de trouver des prétextes fallacieux pour trouver un nouveau mandat, très hypothétique.”