La Fédération sénégalaise de basket (FSBB) a reçu une délégation de son homologue français dont dont son président Jean Pierre Siutat. Pour cette visite de deux jours (1e et 2 novembre), il a été question de session de formations enseignants/entraîneurs dirigée par Alain Weisz, ancien coach des Lions, et Moustapha Sonko, ex international français. C’est ce vendredi matin, à Dakar Arena, que le président de la FSBB, Me Babacar Ndiaye, a signé une convention avec la FFBB.
« C’est un immense plaisir de recevoir à Dakar Jean Pierre Siutat. J’étais en janvier dernier en France avec d’autres présidents africains de Fédération. La FFBB est la seule qui fait ça pour l’Afrique. Cette collaboration date de longtemps et dans d’autres domaines (formation des cadres techniques et administratifs, des OTM, des arbitres, sans oublier les stages des équipes nationales). Je peux citer la préparation des Lionnes lors du championnat du monde en 2018 », a dit d’emblée Me Ndiaye.
La convention prend en compte le basket 3×3, qui sera en lice pour les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Dakar en 2026. « On a sollicité une assistance pour nos différentes sélections. On veut regrouper les Lionnes à Dakar en décembre à Dakar. On va nommer la semaine prochaine le nom du nouvel entraîneur. L’arrêté de nomination de Raoul Toupane est sorti. Donc, on va prendre toutes les dispositions pour permettre au futur coach de travailler avec ses joueuses », a-t-il éclairé.
Pour le patron de la balle orange, ce partenariat n’est pas fermé. En ce qu’il n’exclut par la formation des jeunes. « Il faudra d’abord mettre en place cette académie fédérale. On fera ensuite appel aux techniciens français. On a envie que les cadres techniques français puissent aider ceux sénégalais », a-t-il ajouté.
« C’est une collaboration désintéressée » (Jean-Pierre Siutat)
De son côté, le président de la FFBB a aussi exprimé sa satisfaction. « J’ai été nommé président en 2010. Je voulais qu’on développe un vrai partenariat avec l’Afrique, convaincu de son énorme potentiel. C’est une collaboration totalement désintéressée. On n’attend rien de la FSBB. On a une quinzaine de fédérations, dont celles francophones. On s’occupe des cadres (joueurs, joueuses, arbitres, techniciens). On propose un cadre de formation et on essaie de faire bénéficier l’expérience du basket français. On organise chaque année un séminaire sur Paris pour travailler sur la performance ou stratégie de développement. C’est ce qu’on a fait sur ses 3 jours », a indiqué Jean-Pierre Siutat.
Il sent que les stagiaires sont ravis de cette expérience. « On veut allier la réflexion stratégique et le travail sur le terrain. C’est une manière de permettre aux joueurs et joueuses de se développer. Le basket français est derrière la NBA pour le développement de la BAL. On a créé le HVBA pour faire des actions concrètes dans le handball, le volley-ball et le basketball. On sera au Bénin dans quelques jours. On travaille aussi avec les Comités nationaux olympiques. Et Dakar sera sous le feu des projecteurs avec les JOJ 2026. On sera ravi de voir le Sénégal se qualifiait pour les JO de Paris 2024. On a prévu de s’adresser aux équipes qualifiées. On a les dates des matchs. On a développé une expertise en basket 3×3. On est partant pour partager cette expertise avec le Sénégal pour les JOJ », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est des binationaux, sans tabou, il déclare : « C’est un vrai sujet. En 13 ans, j’ai signé près de 300 déclarations pour laisser les joueurs avec leur pays d’origine. On est dans cette logique et on n’impose rien. Ce sont les joueurs et joueuses qui décident. Il y a des dossiers sur lesquels la FIBA doit se positionner. Cela ne nous gênerait pas de laisser les binationaux avec leur pays. »
Constatant le potentiel du Sénégal en filles et en garçons, M. Situat invité à se rapprocher de l’Agence française de développement pour bénéficier de la formation des jeunes. Même s’il reconnait que la FFBB ne peut pas financer la construction de salle ou autres.