Invité du Grand jury du dimanche, sur Iradio, l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar a admis que les mesures prises par les autorités ont porté leurs fruits.
La preuve, « avec le port du masque protection, il y a eu 40 infections de moins par jour ». Une baisse qui le pousse à inviter à maintenir la mesure d’interdiction dans les lieux publics et privés.
En même temps, affirme Dr Amadou Alpha Sall, il faut se laver les mains et maintenir la distance physique.
Plus de 120 000 tests
A près de six mois de présence de la pandémie au Sénégal, l’Institut Pasteur de Dakar a effectué plus de 120 000 tests virologiques. Avec un accompagnement de plusieurs laboratoires décentralisés à Kédougou, Kolda, Matam, Touba, Kaolack, Richard-Toll…
« Au début, on faisait 500 tests. Entre les mois de mars et de juin, cela a été multiplié par 20 », a mentionné le virologue.
Pour ce qui est des tests de diagnostic rapide conçus en partenariat avec une firme anglaise, il admet que ça pourrait se faire, après évaluation, d’ici à fin septembre : « l’objectif est que le test coûte moins d’un dollar. Ces tests seront mis à la disposition des Etats à ce prix-là. »
“En Afrique, aucune équipe travaille à la mise au point d’un vaccin”
S’agissant de l’interdiction des rassemblements, notamment religieux, Dr Sall refuse toute stigmatisation même s’il convoque le risque de diffusion plus rapide du virus. Il en appelle au respect des gestes barrières s’ils doivent se tenir.
Concernant la course mondiale du vaccin contre la Covid-19, il précise que l’Institut Pasteur de Dakar ne travaille pas à en élaborer.
« A ma connaissance, en Afrique, aucune équipe travaille à la mise au point d’un vaccin. Maintenant, il y a des essais cliniques au Kenya, en Afrique du Sud », dit-il, incitant à se doter de capacités pour en produire comme cela se fait avec les tests.
Le Sénégal compte 13556 cas positifs dont 9388 guéris, 284 décès et 3883 sous traitement.