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Aliou Cissé, coach des Lions : “C’est le moment pour Pape Ousmane Sakho et Dion Lopy”

Le sélectionneur national a divulgué les noms des 24 joueurs devant jouer une double confrontation décisive au Mozambique, le 24 mars, au stade Abdoulaye Wade, et le 28, à Maputo. Aliou Cissé en a profité pour justifier les absences de 9 mondialistes et le vote polémique sur le trophée The Best, ou il a attribué la troisième place à… Sadio Mané. Extraits.

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“Nous serons ensemble à partir du lundi 20 mars. Le stage commence dans l’après-midi avec une première séance d’entraînement à 17 heures. Le mardi, le groupe sera au complet. Ceux qui jouent samedi en club seront ici le lendemain et ceux qui jouent dimanche sont attendus en début de semaine. Nous jouont le match aller le vendredi 24 pour ensuite voyager le lendemain et jouer le 28 à Maputo.”

Les blessures chamboulent tout

“Édouard Mendy a repris les entraînements il y’a seulement une semaine et il vient de rejoindre le groupe (de Chelsea). Donc ce qui est prudent, c’est de le laisser avec son club. Les qualités d’Édouard, on les connaît, on sait tout ce qu’il représente pour l’équipe nationale. Il a connu une Coupe du monde difficile, une reprise avec une blessure. Petit à petit, il est en train de retrouver son niveau. Il faut le laisser avec son club pour lui permettre de bien travailler pendant ces dix jours. Je l’ai eu au téléphone, on a parlé de la situation. Bouna Sarr, c’est vrai qu’il revient d’une longue période de blessure, j’ai préféré le laisser avec le Bayern pour qu’il puisse retrouver du temps de jeu. Cheikhou Kouyaté (Nottingham) a repris la compétition il y a une semaine. C’est trop tôt pour le convoquer. Pour Abdou Diallo (Leipzig) qui passe des moments difficiles, qui ne s’entraîne pas, nous prions pour qu’il retrouve la compétition afin de nous rejoindre rapidement. Il y’a un réservoir énorme pour l’équipe nationale. De sorte que, s’il manque un joueur, nous avons la possibilité d’aller en chercher un autre. Depuis la Coupe du monde, il y a, quand même, eu pas mal de difficultés au niveau de nos joueurs. Beaucoup n’ont pas eu assez de temps de jeu pratiquement durant tout le mois de janvier. À partir des mois de février et mars, il y a eu du mieux. En réalité, ce sont des difficultés qui sont là avant le Mondial et cela s’est poursuivi après. La satisfaction, aussi, c’est que, depuis quelques temps, nos joueurs retrouvent du temps de jeu et sont performants. Et ça, c’est intéressant pour ces deux matchs.”

The Best et la polémique sur Sadio Mané

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“The Best ? Je crois que c’est la question qui amène beaucoup de débats et de polémiques sur un trophée individuel. Du moment où, dans ma tête, la Coupe du monde est la compétition la plus importante et je ne suis pas le seul à le penser. Malheureusement, Sadio Mané n’a pas une seule minute (blessure au niveau du péroné). Mon choix, ma décision ont été pris en prenant compte de cette compétition. S’il avait joué ne serait-ce qu’une minute, cette polémique ne s’installerait pas. J’accepte d’être critiqué dans mon objectivité mais je ne souhaite pas être dans des compromissions, prendre des positions qui sont à l’antipode de mes valeurs et de mon éducation, mon intime conviction et mes principes de vérité, de justice et d’objectivité qui ont toujours guidé ma conduite. Sadio Manè est un top player, notre leader technique. Il fait partie des meilleurs joueurs du monde, sans doute le meilleur joueur sénégalais de tous les temps. Vous ne m’entendrai jamais dire le contraire de cela. Je suis avec Sadio Mané depuis 2011 et je pense que beaucoup, dans cette salle, ne le connaissent pas. Nous avons noué des relations humaines positives qui dépassent tous les clichés et qui se fondent sur la sincérité et la loyauté. Ce qui m’importe, aujourd’hui, c’est sa santé – il est resté 3 mois sans jouer – sa performance, que ce soit avec le Bayern et avec l’équipe nationale. C’est qui m’importe, c’est sa progression week-end par week-end pour que, dans un avenir proche, il devienne le meilleur joueur du monde et je sais qu’il en est capable. Mon soutien et ma considération pour Sadio Mané et les autres restent intacts et rien ne peut entacher cette relation qui est un élément fondateur de nos performances. Je ne peux que lui souhaiter du bien. ‘Ken khadioul sama digueunté ak Sadio Mané !’

Dion Lopy, la sélection olympique

“La sélection de Dion Lopy et certains joueurs qui pouvaient jouer avec Demba Mbaye avec les U23 ? On était conscient qu’on avait un match important au mois de mars avec ces éliminatoires, et je parle sous le contrôle du DTN (Mayacine Mar). La dernière fois qu’on s’était qualifié au Jeux Olympiques, c’était en 2012 et j’y étais avec feu Karim Saga Diouf. Cette double confrontation (au Mali) est très importante et nous avons essayé de travailler en toute collaboration avec Demba pour essayer de constituer la meilleure équipe pour les olympiques, pour défendre les couleurs du Sénégal. Dion Lopy est un garçon que le peuple sénégalais réclamait, que vous les journalistes réclamez. Aujourd’hui, il est là. Derrière, il y a d’autres garçons comme les deux Lamine Camara qui pouvaient être avec l’équipe mais nous avons décidé de le laisser à la disposition de Demba. Pour moi, il y a un groupe assez compétitif avec l’équipe olympique. Dion, on le surveille depuis un ou deux ans. Je voulais le voir avec nous. C’est quand même intéressant. Il ne faut pas oublier que tout le monde veut intégrer l’équipe nationale A. On peut être champion olympique et ne pas être champion d’Afrique, être champion chez les U20 et ne pas être footballeur professionnel plus tard. Donc, en réalité tous les garçons qui sont dans les petites catégories, leur souhait, c’est de jouer avec l’équipe A du Sénégal qui est vraiment le très haut niveau. Nous félicitons Lopy pour le travail qu’il a pu faire pour accomplir son rêve.”

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Le cas du franco-sénégalais Malick Thiaw (Milan)

Véritablement, nous sommes est en train d’ý travailler, mais dire que j’ai eu des contacts avec le joueur, je dirai non. Je le répète : l’équipe nationale est ouverte à tout le monde. Les qualités de ce garçon, on les connaît mais on a aussi de la qualité à ce poste. On a de très bons joueurs qui sont avec moi depuis longtemps. Je parle de Kalidou Koulibaly, Pape Abou Cissé, qui n’est pas là, Abdoulaye Seck qui revient, Formose Mendy qui était capitaine de ces U23 et qui, aujourd’hui, est avec nous, Cheikh Oumar Ndiaye qui était avec l’équipe locale… Nous avons quand même du bon pedigree. Ce qu’on a ici, on veut le garder. Maintenant, si on trouve plus fort ailleurs et qui est disposé avec l’équipe nationale du Sénégal, il n’y a pas de souci. C’est une piste qu’on est en train de travailler, ça ne se décrète pas. Il faut laisser le temps au temps, comme je l’ai toujours fait, pour demander à ces garçons de rejoindre l’équipe nationale. Pour le moment, ce n’est pas une priorité parce qu’il y a assez de qualité à ce niveau qui ont été formé par nos centres de formation qui sortent de nos clubs donc pour moi je priorise ça.”

Pape Ousmane Sakho, l’appel tardif

“Tu fais partie de ceux qui ont œuvré pour que Pape Ousmane Sakho soit convoqué (il répond au journaliste qui a posé la question), mais c’est un garçon qu’on connaît déjà. Nul besoin de nous pousser à le prendre. On le connaît par rapport aux performances avec son club en Tanzanie. Il n’y a pas de discrimination, c’était le moment pour lui. Peut-être que, avant, c’était un peu tôt car les schémas ont été déjà définis. Il y avait des garçons qui étaient déjà là et qui avaient quand même un temps d’avance sur lui. Avec les blessures, le manque de compétitions pour certains, le moment est arrivé. C’est l’occasion de l’avoir pendant 10 jours pour voir ce qu’il peut apporter. C’est un garçon qui a de la qualité et a toujours fait partie de mes plans.”

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En plein Ramadan

“On est dans un pays musulman même s’il y a d’autres religions qui sont là. Après, je ne suis que leur sélectionneur. Je ne peux donc impacter sur le choix d’un joueur qui veut observer le jeun. Je suis sur le banc depuis 8 ans. C’est un choix qui a été déjà réglé en interne : le jour du match, ils sont tous d’accord qu’ils ne peuvent pas jeûner. C’est important car c’est eux même qui se donnent cette rigueur et je pense qu’ils peuvent se rattraper un peu plus tard. Je ne peux pas toucher sur la croyance des gens. Nos garçons sont très professionnels, la religion en fait partie. Il n’y a aucun souci. Me concernant, je m’appelle Aliou, je suis musulman, un vrai Cissé. Je suis né au Sénégal, issu d’une famille maraboutique même si le look (rasta) ne le ressemble pas.”

La discussion avec le président Macky Sall

“Ce n’est pas une nouveauté. Moi-même j’ai eu cette discussion avec le président Macky Sall en 2017, avant la coupe du monde russe. Il me demandait s’il y a moyen d’aller chercher un attaquant. Mais nous avons des attaquants qui marquent. Notre ratio de buts par rapport aux opportunités qu’on se crée, c’est un débat qui ne date pas d’aujourd’hui. Et je dis souvent qu’il nous faut gagner un peu plus en efficacité parce qu’on se crée des occasions sans beaucoup marquer. Nous allons continuer à y travailler. Peut être que c’est un problème d’animation aussi. C’est facile de dire que cet attaquant ne fait pas l’affaire. Peut-être que je dois remettre en question l’animation offensive. Nous avons toujours marqué des buts mais, en réalité, on peut imaginer en mettre un peu plus.”

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