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ALERTE – Coïncidence des périodes de Ramadan et du Carême : vers un déficit de donneurs de sang

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Directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), le professeur Saliou Diop a sonné l’alerte sur le risque de déficit de poches de sang à l’approche du Ramadan et du Carême au début du mois de mars. Il s’est d’abord félicité de la réussite des campagnes de collecte. Un stock qui permet de tenir environ pendant une semaine. Là où la norme parle de trois jours. « Mais nous allons également vers une période assez difficile. Parce qu’au mois de Ramadan, on s’attend à une réduction importante des donneurs de sang. Et surtout que cette année, cela coïncide avec le Carême (pour les Chrétiens). Donc nous ne pouvons pas compter sur les collectes que nous organisions dans les paroisses pendant le mois de Ramadan. Le risque, c’est effectivement à partir de la fin de la première semaine, début deuxième semaine de Ramadan, qu’on commence déjà à souffrir des déficits », a-t-il expliqué.

Pour réduire le risque de déficit, le CNTS a déjà démarré une campagne pour disposer d’un stock assez suffisant. « Depuis le début du mois de février, nous avons organisé de bonnes collectes, ce qui va se poursuivre à Dakar, mais également dans les régions. Nous avons aussi prévu, vers le 15 mars, d’aller à l’école militaire de Bango (Saint-Louis), pour une collecte qui nous permettrait de pouvoir terminer le mois de mars. Chaque année, c’est ce qu’on fait. On fait beaucoup de prévisions pour justement éviter qu’il y ait un déficit parce qu’on sait que le mois de Ramadan, il n’y aura pas de donneurs de sang. Il est clair que le déficit en sang est permanent : on a toujours un déficit environ de 30% des besoins. Ça se ressent tout le temps. Vous entendez souvent parler d’appels aux dons de sang, des sujets également qui ont besoin de sang, mais qui ne donnent pas le nombre de poches dont ils ont besoin. Ça veut dire que les donneurs sont toujours les bienvenus. Nous profiterons donc de cette occasion pour faire un appel à tous ceux qui peuvent être des donneurs de sang potentiels – je rappelle que c’est ceux qui ont entre 18 ans et 60 ans – de se rendre dans les différents sites de collecte. Ça peut être le Centre de transfusion sanguine, mais aussi au niveau de l’hôpital Principal, l’hôpital militaire de Ouakam. Nous avons récemment ouvert un poste de transfusion sanguine à Rufisque. J’invite tous les habitants de la zone à s’y rendre. On peut également faire le don de sang à Guédiawaye et nos équipes se déploient dans plusieurs quartiers de la ville, tous les jours, pour effectuer des dons. Cela donne vraiment des opportunités à tous ceux qui habitent à Dakar. Dans les régions, dans tous les hôpitaux régionaux, vous avez des banques de sang où les populations peuvent se rendre et effectuer un don de sang », a-t-il insisté.

Le mot d’ordre est lancé, faire de sorte que chacun puisse prendre 30 minutes à une heure de temps pour donner de son sang d’ici le mois de Ramadan. « Je rappelle que quand on donne du sang, on n’est pas obligé d’être à jeun. Il est même préférable de prendre son petit déjeuner, de manger, de boire de l’eau avant », a précisé le professeur Saliou Diop.

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