Me Ceccaldi Marcel n’est pas totalement en phase avec l’attitude du Juan Branco au Sénégal. Le célèbre avocat, qui a eu à défendre des dossiers d’envergure internationale à l’image de celui de Seif El-Islam Khadafi, fils du défunt président Mouamar Khadafi, mais aussi le couple Gbagbo, ne mâche pas ses mots. « Je ne voudrais pas être trop sévère, mais n’est pas Jacques Vergès qui veut. On ne se lance pas dans ce genre d’aventures pour créer le buzz autour de sa personne », a-t-il dit dans « Afrique Magazine », repris par Les Échos.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Me Juan Branco était apparu, à la surprise générale, lors d’une conférence du collectif des avocats de l’opposant Ousmane Sonko, en détention le 31 juillet pour appel à l’insurrection et autres. Arrêté à Rosso Mauritanie, il a été inculpé, placé sous contrôle judiciaire et sorti du territoire.

« Après avoir pris connaissance de sa conférence de presse, je m’interroge sur les raisons de son déplacement, pour se livrer à une prestation pour le moins médiocre et confuse. Branco savait pertinemment qu’il était persona non grata au Sénégal. Il aurait pu en sa qualité d’avocat de Sonko, dire dans le cadre d’une conférence de presse à Paris, ‘je ne peux pas me déplacer au Sénégal’ : ‘voilà les raisons qui m’interdisent d’y aller et concernant la défense de Sonko, voilà ce que je voudrais dire…' ».

« Quand on regarde de près la personnalité du leader de Pastef, ses déclarations contre les confréries au Sénégal, qui sont un socle important de la société, ses sorties sur les marabouts, sur l’homosexualité, quand on reprend le parcours de Me Branco, je ne suis tout à fait certain que le profil de Sonko corresponde au sien », a-t-il ajouté.