Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS) a analysé la façon dont les médias, du moins une partie, a couvert le litige foncier opposant Babacar Ngom, patron de Sedima, aux populations de Ndengler (Ndiaganiao).
“Le 8 février, une conférence de presse tenue à Ndengueler, n’a été relayée que par Dakaractu me dit on. Où sont les 8 autres médias présents ? Où sont les articles et autres productions ? Shame on us ! Une presse libre ne se soumet pas. Elle traite de tout sujet d’intérêt public ou même parfois d’intérêt privé à ramification publique. Parce que justement le public est notre raison d’être. La seule limite c’est de toujours donner la parole à l’autre partie indexée”, a déploré Bamba Kassé.
Et d’ajouter : “Si Babacar Ngom et Sedima n’ont pas voulu se prononcer, cela justifie-t-il cette omerta ?
Oui ! Nous avons des relations sociales. Nous avons des amis, des ennemis, des parents etc. Mais nous avons choisi le plus fidèle des compagnons : la vérité. C’est au nom de cette vérité que la presse jouit de privilèges et que le journaliste en sentinelle de la vérité est peu ou prou protègé. Oui la presse est précarisée. Les journalistes sont pauvres et l’état entretien cette pauvreté pour les rendre dépendants. Mais justement, en quête de notre indépendance nous ne devons pas nous compromettre. Certes il y a de bons clients commerciaux, qui donnent de la Pub parfois à gogo, mais cela ne justifie pas une omerta organisée.”
A ses yeux, le Cored doit se saisir de ce dossier et enquêter. Parce que ce n’est pas normal : “Que les réseaux sociaux existent ou pas ne dédouane pas la presse sénégalaise de traiter de tout sujet d’intérêt public. Sur cette affaire, comme sur tant d’autres, on doit se contenter des faits, rien que les faits. Et garder notre sentiment à l’abri. Mais on doit le faire sans concession.”